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Police-Justice

La vente du groupe Doux devant le tribunal le 16 juillet

Les dossiers de reprise du groupe Doux, l'un des leaders européens de la volaille en redressement judiciaire depuis le 1er juin, pourraient être examinés par le tribunal de commerce de Quimper le 16 juillet. Cette date, retenue par les administrateurs jud

Les dossiers de reprise du groupe Doux, l'un des leaders européens de la volaille en redressement judiciaire depuis le 1er juin, pourraient être examinés par le tribunal de commerce de Quimper le 16 juillet. Cette date, retenue par les administrateurs jud - -

par Pierre-Henri Allain RENNES (Reuters) - Le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) pourrait examiner les dossiers de reprise du groupe Doux le...

par Pierre-Henri Allain

RENNES (Reuters) - Le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) pourrait examiner les dossiers de reprise du groupe Doux le 16 juillet, date retenue par les administrateurs judiciaires qui devra être entérinée par le tribunal, a-t-on appris de source syndicale.

Le 6 juillet, un nouveau comité central d'entreprise (CCE) se tiendra à Châteaulin (Finistère), siège du groupe, pour faire connaître aux délégués du personnel les dossiers de reprise qui auront été remis, au plus tard la veille, aux administrateurs.

Le groupe est en redressement judiciaire depuis le 1er juin.

"Nous en saurons alors davantage sur ce qu'on va devenir, mais la casse est inévitable", a dit à Reuters Nadine Hourmant (Force ouvrière), à l'issue du CCE qui s'est tenu vendredi à Châteaulin. "Cela en est fini de l'intégralité du groupe Doux".

Elle juge probable que des offres de reprises branche par branche se dégagent plutôt qu'une offre de reprise globale du volailler, ex-leader européen, qui compte 3.400 salariés et environ 800 éleveurs sous contrat.

Les différents pôles du groupe qui pourraient être vendus concernent les usines d'aliments et les couvoirs, les poulets congelés destinés à l'export, le poulet frais et les produits élaborés.

"L'état du groupe est catastrophique, nous avons toujours dit que nous étions contre le démantèlement, mais on ne voit pas très bien quel acteur pourrait reprendre l'ensemble du groupe", dit Jean-Luc Guillart, délégué CFDT, qui se dit "pas optimiste".

APPORT DE CINQ MILLIONS D'EUROS

Vingt acteurs du secteur de l'agroalimentaire se sont d'ores et déjà montrés intéressés par une reprise partielle ou globale du groupe, dit-on de source proche du dossier.

Parmi eux plusieurs grands noms du secteur en France, telles les coopératives Terrena, Triskalia, Coop de France mais aussi les sociétés LDC, Glon Sanders ou encore le groupe Duc. Les représentants de plusieurs d'entre eux ont visité des sites de Doux ces derniers jours.

Des sociétés américaines et européennes se sont aussi manifestées, a précisé Nadine Hourmant, citant les informations transmises au cours du CCE.

Deux nouveaux CCE sont prévus les 11 et 13 juillet pour faire le point sur les dossiers qui auront été retenus par les administrateurs et seront présentés au tribunal de commerce.

"Ou bien il y a des repreneurs, ou c'est la liquidation judiciaire, car de toute façon, à partir du 13 juillet, le groupe ne pourra plus faire face à ses charges et il n'est plus du tout question des six mois de la période d'observation", a expliqué Nadine Hourmant.

Malgré les problèmes de trésorerie de l'entreprise, un porte-parole de la direction a affirmé vendredi matin que la poursuite de cette période était encore possible et a annoncé le versement de cinq millions d'euros par la société d'affacturage Natixis Factor dans les caisses du volailler.

Cette somme vient s'ajouter aux 19 millions d'euros obtenus la semaine dernière après la vente d'une société de fabrication d'aliments pour animaux domestiques.

La Région Bretagne a voté jeudi une aide d'urgence de quatre millions d'euros destinée aux fournisseurs de Doux, en particulier les éleveurs, confrontés à d'importantes difficultés financières.

Edité par Sophie Louet