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Police-Justice

La SNCF mise hors de cause dans la mort d'un adolescent en 2008

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La SNCF, qui avait été mise en examen pour homicide involontaire après la mort en 2008 d'un adolescent, électrocuté alors qu'il jouait dans une gare de triage près de Clermont-Ferrand a bénéficié d'un non-lieu.

"Aucune faute ne peut être retenue à l'encontre de la SNCF", a estimé le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand dans une ordonnance datée de lundi et consultée mercredi soir par l'Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du journal La Montagne.

Fin octobre 2008, à la veille de la Toussaint, deux adolescents de 14 et 15 ans s'étaient introduits sur le site de la gare de triage de Gerzat, dans le Puy-de-Dôme. L'un des deux garçons était monté sur un train de marchandises immobilisé sur les rails. Alors qu'il se trouvait sur le toit d'un des wagons, tout près des caténaires, il avait été fauché par un arc électrique de quelque 25.000 volts. L'adolescent avait été retrouvé mort par les secours arrivés sur place. Son ami s'en était tiré avec des brûlures au visage.

Des mesures de sécurité insuffisantes, selon les familles

Pour les familles des victimes, la SNCF n'avait pas mis en place des mesures suffisantes pour interdire l'accès aux installations de la gare de triage, qui auraient pu éviter le drame. Dans son ordonnance, la juge d'instruction en charge du dossier a toutefois jugé que "l'accès aux voies était suffisamment sécurisé par la SNCF", "quand bien même il n'y aurait pas eu, à cet endroit, d'affichage matérialisant un danger ou une interdiction de pénétrer sur les voies".

"Ils ont escaladé une barrière défensive mesurant plus de 2 mètres de hauteur. Ils savaient pertinemment qu'ils se rendaient dans un endroit interdit au public", a réagi Me Antoine Portal, l'avocat de deux hauts responsables de la SNCF, qui avait été placée sous le statut de témoins assistés.

Vers un nouveau procès

"Ce non-lieu nous a surpris puisque la SNCF avait été mise en examen tardivement", a déclaré de son côté l'un des avocats de la famille de la victime, Me Gilles-Jean Portejoie. "J'ai bon espoir que la chambre de l'instruction nous permette d'avoir un nouveau procès", a-t-il dit. La SNCF n'était pas en mesure de réagir mercredi soir.