La sécurité routière s'attaque à la mortalité des motards

Depuis mercredi, la sécurité routière lance une nouvelle campagne de prévention de la mortalité des motards, en hausse de 10% en 2011. Le slogan : « A moto, le plus grand danger, c'est de penser qu'il n'y en a pas ».

La sécurité routière lance une campagne pour sensibiliser les motards. Et si leur mortalité augmente, c'est en grande partie à cause des idées reçues. La sécurité routière rappelle qu' « à moto, ce n'est pas ce que vous croyez: la majorité des accidents mortels a lieu non pas en ville par temps de pluie, mais en rase campagne, sur route sèche, par beau temps ». 2 accidents sur 3 ont lieu en rase campagne, dans 7 cas sur 10 en plein jour, dans 8 cas sur 10 par beau temps.
A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 11 novembre, un court film titré "A moto, le plus grand danger, c'est de penser qu'il n'y en a pas" sera diffusé à la télévision et sur internet pour rappeler cette réalité.

« Quand on a le permis, l’excès de confiance arrive vite »

Les élèves qui passent le permis moto sont, dès le départ de leur formation, sensibilisés à ce phénomène, à l’image de Baptiste, 27 ans : « Quand on a le permis il y a l’excès de confiance qui arrive pas longtemps après. Et c’est là, souvent, que les gens qui vont essayer leur moto sur les routes de campagne avec peu d’expérience. Quand ils se retrouvent face au danger, ils ne savent pas l’éviter et ils tombent ».

« Le motard, ce qu’il cherche, c’est la vitesse »

Alexandre est formateur. Il sensibilise surtout ses élèves sur le problème de la vitesse : « Le motard, ce qu’il cherche, c’est un peu de vitesse et il ne peut pas trouver cela en ville, il ne va plus trouver ça sur l’autoroute à cause des radars. Lorsqu’ils sont hors agglomération, les gens ont tendances à rouler beaucoup plus vite et à prendre beaucoup plus de risques ».

772 motards décédés en 2011

En 2011, 772 motards sont décédés sur les routes de France. Un chiffre en hausse de 10% par rapport à 2010. Cette année-là, 432 motards ont perdu la vie en rase campagne et 272 en milieu urbain. « En ville, où la circulation est plus dense, les obstacles plus nombreux, les motards redoublent d'attention. Au contraire, sur les routes de campagnes, plus fluides, moins fréquentées, ces mêmes motards relâchent leur vigilance », explique la Sécurité Routière. Dernier chiffre : dans 62% des cas, les motards sont eux-mêmes responsables de leur accident.

La Rédaction avec Amélie Rosique