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Police-Justice

La sécurité civile appelée pour ramasser les ordures à Marseille

L'Etat a fait appel à la sécurité civile pour assurer le ramassage des ordures dans les rues de Marseille, au neuvième jour de la grève des éboueurs de la ville. /Photo prise le 18 octobre 2010/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

L'Etat a fait appel à la sécurité civile pour assurer le ramassage des ordures dans les rues de Marseille, au neuvième jour de la grève des éboueurs de la ville. /Photo prise le 18 octobre 2010/REUTERS/Jean-Paul Pélissier - -

MARSEILLE (Reuters) - L'Etat a fait appel mercredi à la sécurité civile pour assurer le ramassage des ordures qui s'entassent dans les rues de...

MARSEILLE (Reuters) - L'Etat a fait appel mercredi à la sécurité civile pour assurer le ramassage des ordures qui s'entassent dans les rues de Marseille, au neuvième jour de la grève des éboueurs de la ville.

Au total, 150 personnes de l'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC7) basée à Brignoles (Var) ont commencé à être déployées dans la ville, a annoncé le préfet de région, Michel Sappin.

Placées sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, elles disposent d'une trentaine de camions pour s'attaquer au ramassage des 7.000 à 8.000 tonnes d'ordures qui s'amoncellent sur les trottoirs de la ville.

"Nous ne sommes pas dans une logique d'affrontement mais dans une logique d'urgence sur des problématiques de sécurité", a dit le préfet lors d'un point presse.

"Il ne s'agit nullement d'être des briseurs de grève. A aucun moment nous ne remettons en cause ce droit, mais il y a un véritable danger pour la sécurité et la santé des Marseillais", a-t-il ajouté.

Pour justifier cette intervention, le haut fonctionnaire s'est appuyé sur un texte de loi datant de 1884, qui fixe les prérogatives de l'Etat en matière d'hygiène et de sécurité.

"Si on ne fait rien, on risque de se retrouver dans une situation d'épidémie. Cela s'est déjà vu ailleurs comme à Naples", a précisé Michel Sappin.

Selon lui, plus de 120 feux de poubelles ont été recensés depuis le début du conflit, engendrant un risque de propagation des incendies aux habitations.

Les salariés du ramassage des ordures ont entamé mercredi leur neuvième jour de grève dans 12 des 16 secteurs de la ville. Quatre sociétés privées ont poursuivi la collecte des ordures dans le reste de la cité phocéenne.

Les grévistes ont toutefois bloqué les deux centres de traitement des déchets, interdisant ainsi le déchargement des bennes à ordures.

La préfecture n'a pas exclu le déblocage de ces centres par les forces de l'ordre. Les poubelles ramassées pourraient aussi être déposées dans d'autres centres d'accueil situés sur les communes voisines de Marseille.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse