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Police-Justice

La prison de Lyon-Corbas condamnée pour refus de visite

La maison d'arrêt de Lyon-Corbas a été condamnée à verser 800 euros à une femme qui n'avait pas pu rendre visite à son concubin incarcéré parce que le détecteur de métaux se déclenchait à son entrée dans l'établissement. /Photo d'archives/REUTERS/Robert P

La maison d'arrêt de Lyon-Corbas a été condamnée à verser 800 euros à une femme qui n'avait pas pu rendre visite à son concubin incarcéré parce que le détecteur de métaux se déclenchait à son entrée dans l'établissement. /Photo d'archives/REUTERS/Robert P - -

LYON (Reuters) - La maison d'arrêt de Lyon-Corbas a été condamnée à verser 800 euros à une femme qui n'avait pas pu rendre visite à son concubin...

LYON (Reuters) - La maison d'arrêt de Lyon-Corbas a été condamnée à verser 800 euros à une femme qui n'avait pas pu rendre visite à son concubin incarcéré parce que le détecteur de métaux se déclenchait à son entrée dans l'établissement.

Le tribunal administratif de Lyon a aussi rétabli le droit de visite de l'épouse, suspendu après une altercation avec le personnel de la prison qui le lui avait refusé.

La plaignante s'était présentée le 24 mai avec ses deux enfants de 9 et 12 ans à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas pour rendre visite à son concubin qui y purge une peine de 12 ans.

"A trois reprises, elle a fait sonner le portique", explique son avocat. "Elle a donc proposé de se déshabiller, mais les surveillants ont refusé et lui ont demandé de partir".

La jeune femme aurait alors injurié le personnel pénitentiaire, provoquant la sanction de l'établissement qui a suspendu son droit de visite pendant quatre mois, considérant qu'elle avait perturbé l'organisation du parloir.

Le tribunal administratif a considéré cette sanction comme abusive, surtout en "période estivale pendant laquelle la situation morale et psychologique des détenus est la plus fragile" écrit le tribunal administratif dans son jugement.

En outre, les enfants n'auraient pas pu, "pendant la période de l'année où ils seront le plus disponibles, concrètement exercer leur droit de visite", ajoutent les juges.

"La juridiction administrative a décidé de sanctionner une maison d'arrêt. C'est une première", assure David Metaxas, l'avocat de la plaignante. "Les directions des maisons d'arrêt ne peuvent plus en faire qu'à leur tête, elles doivent respecter les procédures et les règles."

Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse