BFMTV
Police-Justice

La menace d'attentat du 16 septembre à Paris peu crédible

Soldats français sous la tour Eiffel le 16 septembre dernier. Le directeur général de la police, Frédéric Péchenard, admet que le renseignement sur un attentat kamikaze avorté à Paris apparaît finalement peu crédible au moment où l'opposition dénonce l'al

Soldats français sous la tour Eiffel le 16 septembre dernier. Le directeur général de la police, Frédéric Péchenard, admet que le renseignement sur un attentat kamikaze avorté à Paris apparaît finalement peu crédible au moment où l'opposition dénonce l'al - -

PARIS (Reuters) - Le directeur général de la police, Frédéric Péchenard, admet que le renseignement sur un attentat kamikaze avorté à Paris apparaît...

PARIS (Reuters) - Le directeur général de la police, Frédéric Péchenard, admet que le renseignement sur un attentat kamikaze avorté à Paris apparaît finalement peu crédible au moment où l'opposition dénonce l'alarmisme du gouvernement.

Dans une interview à Libération, paru jeudi, il confirme néanmoins la réalité de la menace terroriste en France après la prise en otage au Niger de cinq Français revendiquée mardi par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Nous avons un pic de dangerosité et des inquiétudes ciblées", dit-il.

Interrogé sur le renseignement selon lequel une femme voulait mener un attentat kamikaze dans Paris le 16 septembre, Frédéric Péchenard estime que cette menace a perdu de sa crédibilité.

"C'est une information que nous avons eue, mais qui, aujourd'hui, sans rentrer dans les détails opérationnels, paraît peu crédible", dit-il.

La veille, il avait surpris des analystes et spécialistes du terrorisme en conjuguant la menace d'attentats au futur.

L'ancien Premier ministre UMP Dominique de Villepin a de son côté accusé le gouvernement de susciter la panique par ses discours répétés sur une menace terroriste.

Le Parti socialiste dénonce pour sa part le manque de transparence du gouvernement. "Le propre de cette affaire, c'est que l'opposition n'est au courant de rien", a déploré mercredi le député Jean-Christophe Cambadélis sur France 24.

Il a jugé anormal qu'un dispositif de sécurité n'ait pas été mis en place pour les expatriés après la mort de l'otage Michel Germaneau fin juillet dans la région du Sahel.

Se défendant de chercher à alarmer l'opinion, Frédéric Péchenard estime qu'il faut s'habituer "à vivre avec les risques d'attentat" comme lors des violences de 1986 ou de 1995.

"Mais il faut aussi relativiser", dit-il, soulignant que les services de sécurité avaient réussi à empêcher tout attentat depuis celui de Port-Royal, en décembre 1996. "Objectivement, nous disposons de bons outils opérationnels et juridiques qui se sont avérés efficaces", dit-il.

Nicolas Sarkozy a décrété mercredi la mobilisation de tous les services de l'Etat pour obtenir la libération des otages français enlevés au Niger.

Trois Français travaillant pour le groupe de services maritimes Bourbon ont été également enlevés dans la nuit de mardi à mercredi au Nigeria mais dans ce cas, Paris privilégie la piste d'un acte de piraterie.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse