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Police-Justice

La maman de Lili: "si elle part, je ne la reverrai plus"

Hélène Catlla sur les marches du palais de justice de Perpignan mardi.

Hélène Catlla sur les marches du palais de justice de Perpignan mardi. - -

Hélène Catlla a été mise en examen mardi pour soustraction d'enfant. Cette maman, qui vit à Font-Romeu dans les Pyrénées, s'oppose au départ de sa fillette Lili pour l'Afrique du Sud, comme le réclame la justice. Elle expliquait mercredi matin sur RMC les raisons de son combat et racontait la mobilisation autour d'elle.

L'histoire d'Hélène et Lili est a priori malheureusement banale. Victime de violences conjugales, la mère décide de partir du foyer et de rentrer dans le village où habitent ses parents. Le hic, c'est que la fillette est née en Afrique du Sud, où vit son père, et qu'Hélène Catlla s'est installée avec elle à Font-Romeu, dans les Pyrénées.

La cour d'appel de Montpellier a estimé le 2 avril dernier que le père de la fillette âgée de deux ans pouvait bénéficier d'un droit de visite. Or, Hélène Catlla dit craindre de ne plus jamais revoir sa fille si celle-ci part en Afrique du Sud. "La section de recherche m'a bien fait comprendre que si elle partait maintenant et que je gagnais ensuite en appel, je ne la reverrai plus", confiait-elle mercredi matin sur RMC.

Un véritable réseau de résistance

"Lili a été expertisée par un expert de la cour qui a estimé qu'un départ et une séparation de sa maman seraient absolument dramatiques et irréversibles pour elle", rappelle Hélène Catlla.

Refusant de se plier à la décision de justice, cette mère a été mise en examen pour soustraction d'enfant. Ressortie libre mardi du tribunal, elle va pouvoir désormais préparer sa défense. Et compter sur la mobilisation des habitants de la région, venus en nombre, la soutenir.

Touchés par cette histoire, les habitants de Font-Romeu aident en effet la mère de la fillette. Un vaste réseau de solidarité s'est créé pour cacher l'enfant. Actif notamment sur Facebook, ce réseau de résistance s'organise dans le plus grand secret.

Les grands-parents, qui sont partis "en vacances" avec Lili depuis le 13 avril, se déplacent sans téléphone ou ordinateur pour ne pas être repérés. Et 500 volontaires se relaient pour protéger leurs déplacements et assurer la communication avec Hélène Catlla.