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La libération conditionnelle de Patrick Balkany suspendue après l'appel du parquet

Patrick Balkany devant la cour d'appel de Paris, le 27 mai 2020

Patrick Balkany devant la cour d'appel de Paris, le 27 mai 2020 - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Le parquet d'Evry a formulé un appel dans la foulée de la décision du tribunal d'aménager la peine de Patrick Balkany ce lundi. La libération conditionnelle de l'ex-maire de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, est donc suspendue. Elle devait intervenir mercredi.

Après avoir obtenu ce lundi du tribunal d'Evry un aménagement de sa peine de cinq ans de prison pour blanchiment de fraude fiscale, Patrick Balkany devait quitter la prison de Fleury-Mérogis mercredi. Sa libération conditionnelle a cependant été suspendue, le parquet d'Evry ayant décidé de faire appel en fin d'après-midi, selon nos informations.

Patrick Balkany restera par conséquent en détention le temps que la chambre d'application des peines de la cour d'appel examine, à nouveau, l'affaire. Cela se fera dans un délai maximal de deux mois. "L'appel du parquet est suspensif jusqu'à ce que la chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris statue, dans le délai maximum de deux mois", a ainsi précisé la procureure d'Evry Caroline Nisand dans un communiqué diffusé notamment auprès de l'AFP.

Le parquet motive son appel

Le parquet estime que Patrick Balkany manifeste "toujours son opposition au principe de sa condamnation, en dépit de son caractère définitif, ce qui augure mal du respect de la mesure d'aménagement de peine sollicitée". Selon la procureure d'Evry, l'ancien élu LR "ne justifie, au plus, que du paiement d'une somme totale de 7.000 euros environ, depuis février 2022, alors que la dette fiscale dont il a la charge de la réparation s'élève à plus de quatre millions d'euros".

"Le parquet n'aurait jamais interjeté appel contre un autre détenu, c'est un acharnement judiciaire contre Patrick Balkany, contre toute forme de logique, de raison et de droit", ont commenté les avocats de Patrick Balkany, Robin Binsard et Romain Dieudonné. "Cette décision (de la chambre d'application des peines) est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont estimé les avocats.

Vincent Vantighem avec R.V.