BFMTV
Police-Justice

La justice refuse le "dépaysement" du dossier Guérini

Jean-Noël Guérini à sa sortie du tribunal de Marseille, après sa mise en examen pour association de malfaiteurs, le 8 septembre. La justice a repoussé la demande de "dépaysement" du dossier déposée par les avocats du président du conseil général des Bouch

Jean-Noël Guérini à sa sortie du tribunal de Marseille, après sa mise en examen pour association de malfaiteurs, le 8 septembre. La justice a repoussé la demande de "dépaysement" du dossier déposée par les avocats du président du conseil général des Bouch - -

MARSEILLE (Reuters) - La justice a repoussé la demande de "dépaysement" du dossier visant Jean-Noël Guérini, le président socialiste du conseil...

MARSEILLE (Reuters) - La justice a repoussé la demande de "dépaysement" du dossier visant Jean-Noël Guérini, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône mis en examen pour association de malfaiteurs, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Le procureur général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, Jean-Marie Huet, a choisi de ne pas transmettre la requête présentée par les avocats de l'élu à la Cour de cassation.

Il a estimé qu'on ne pouvait mettre en doute le rôle du juge Charles Duchaine chargé de l'enquête et le tenir responsable des violations du secret de l'instruction, a-t-on précisé.

Les avocats de Jean-Noël Guérini s'appuyaient sur une lettre du procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, qui faisait état au mois de février "d'atteintes caractérisées et répétées au secret de l'instruction" pour justifier le transfert du dossier vers une autre juridiction.

Jean-Noël Guérini a été mis en examen le 8 septembre pour "association de malfaiteurs, prise illégale d'intérêt, trafic d'influence" dans une affaire de malversations présumées sur des marchés publics, pour laquelle son frère Alexandre a été incarcéré pendant plusieurs mois.

Le sénateur et président socialiste du conseil général du département a annoncé qu'il se mettait en congé du PS, conformément aux demandes des instances de sa formation embarrassée par cette affaire avant le premier tour de la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012, le 9 octobre.

Jean-Noël Guérini, qui a annoncé qu'il déléguerait "temporairement une partie de ses prérogatives" au conseil général, sans pour autant démissionner de la présidence, a dit être victime d'une manipulation politique de la majorité.

Après plusieurs perquisitions et écoutes téléphoniques, son frère cadet a été mis en examen en décembre dernier pour "abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, recel et blanchiment, trafic d'influence, corruption active et détention de munitions". Il a été libéré le 17 mai.

La justice s'intéresse aux liens entre les deux hommes. De source proche de l'enquête, on indique que le président du conseil général aurait notamment toléré les ingérences de son frère dans des affaires relevant de la compétence du département "à des fins de clientélisme servant leurs intérêts communs".

Le juge disposerait d'écoutes téléphoniques démontrant qu'Alexandre Guérini a fait, à plusieurs reprises, pression sur des fonctionnaires à des fins personnelles.

Jean-François Rosnoblet, édité par Gérard Bon