BFMTV
Police-Justice

La justice refuse de rouvrir l'enquête sur l'affaire Leprince

Le parquet général d'Angers a refusé mercredi de rouvrir l'enquête sur un quadruple meurtre pour lequel Dany Leprince purge une condamnation à perpétuité. Le détenu, qui clame son innocence, avait été libéré en juillet 2010 (photo) après l'émergence de fa

Le parquet général d'Angers a refusé mercredi de rouvrir l'enquête sur un quadruple meurtre pour lequel Dany Leprince purge une condamnation à perpétuité. Le détenu, qui clame son innocence, avait été libéré en juillet 2010 (photo) après l'émergence de fa - -

Le parquet général d'Angers a refusé mercredi de rouvrir l'enquête sur un quadruple meurtre commis en 1994 à Thorigné-sur-Dué (Sarthe) et pour lequel Dany Leprince purge une condamnation à perpétuité.

Le détenu clame son innocence et un doute était apparu, ainsi que des soupçons sur l'ex-femme de Dany Leprince, ce qui avait suscité une demande de révision du procès, finalement rejetée le 6 avril dernier.

L'avocat général de la Cour de cassation, qui souhaitait un nouveau procès, avait demandé une réouverture des investigations. Dans son refus, le procureur général d'Angers, Jean-Paul Simonnot, explique qu'il ne voit rien dans le dossier qui le justifie.

"L'examen attentif et impartial de l'ensemble de la procédure ne rend pas compte de la participation d'un tiers à un ou plusieurs des actes homicides. Il ne justifie pas en outre que des investigations soient entreprises à cette fin", écrit-il dans un communiqué.

Le dossier concerne les meurtres à l'arme blanche du frère de Dany Leprince, Christian, de l'épouse de ce dernier, Brigitte, et de leurs deux filles Sandra, 10 ans, et Audrey, 6 ans. Le troisième enfant, Solène, 2 ans, avait été épargné.

Emprisonné juste après les faits, Dany Leprince avait avoué le seul meurtre de son frère avant de se rétracter. En l'absence de preuves matérielles, il était mis en cause par le témoignage de son épouse de l'époque, Martine Compain.

Une série de faits nouveaux avait amené la libération du prisonnier en juillet 2010 après 16 ans de prison, sur décision d'une première commission. Dany Leprince a finalement été renvoyé en détention en avril par la Cour de révision.

Divers indices jetaient le doute et le parquet général de la Cour de cassation les voyaient comme suffisants pour un nouveau procès.

Lors d'une expertise psychiatrique ordonnée en 2008, Martine Compain avait déclaré à l'expert: "Je me demande si je n'ai pas fait quelque chose. J'ai peut-être tué quelqu'un". Elle avait ensuite confirmé ces propos devant un magistrat.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse et Gilles Trequesser

REUTERS