La justice examine la 9e demande de libération d’un révolutionnaire libanais
Il est l'un des plus vieux détenus de France: Georges Ibrahim Abdallah, révolutionnaire libanais pro-syrien, est incarcéré depuis 1984 pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates américain et israélien. Il est éligible à une libération conditionnelle depuis une quinzaine d'année mais la justice a toujours refusé de le laisser sortir de prison.
Incarcéré depuis 30 ans
Sa neuvième demande de libération doit être tranchée ce mercredi. Son cas divise car ce prisonnier politique refuse de se repentir. Depuis plusieurs années, son sort mobilise de nombreux militants, proches de l'extrême gauche.
Georges Ibrahim Abdallah a désormais 63 ans. 30 ans se sont écoulés depuis l'entrée en prison de ce militant révolutionnaire libanais. En 1987, il a été condamné à perpétuité pour complicité d'assassinats de deux diplomates, un israélien et un américain, acte politique pour lequel Georges Ibrahim Abdallah n'exprime toujours aucun regret.
"Une vengeance d'Etat de la part des Etats-Unis", selon son avocat
Mais ce combattant a purgé sa peine et c'est la neuvième fois qu'il demande sa libération. Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, dénonce un acharnement politique. Pour lui, il s'agit d'"une vengeance d'Etat de la part des Etats-Unis qui ne supportent pas qu'une organisation dont faisait partie Georges Ibrahim Abdallah ait attenté à la vie d'un de ses diplomates", estime-t-il.
En France, des manifestations pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah sont régulièrement organisées souvent par des militants proches de l'extrême gauche.
Une libération dangereuse dans la situation actuelle, selon le CRIF
Mais pour le président du CRIF, Georges Cukierman, cette libération serait symboliquement dangereuse. "Nous sommes aujourd'hui dans une situation où il y a 1.000 citoyens français qui partent combattre le jihad et je trouve qu'une décision de la justice française de libérer Georges Ibrahim Abdallah serait un encouragement à ces jeunes", confie-t-il.