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Police-Justice

La justice confirme la fermeture d'une mosquée des Yvelines

Des avocats devant le plais de justice de Toulouse.

Des avocats devant le plais de justice de Toulouse. - REMY GABALDA - AFP

La justice a confirmé jeudi la fermeture administrative d'une mosquée d'Ecquevilly. Le préfet des Yvelines la considère comme "un lieu de référence influent de la mouvance salafiste". Ce que contestent les responsables du lieu de culte.

La mosquée des Yvelines restera donc fermée. Les portes de la salle de prière sont closes depuis le 2 novembre à la suite d'un arrêté préfectoral, qui considère notamment qu'elle est "un lieu de référence influent de la mouvance salafiste (...) prônant un islam rigoriste".

Le tribunal administratif de Versailles avait été saisi selon une procédure d'urgence par l'Association islamique Malik ibn Anas, qui gère cette mosquée.

Lors de l'audience jeudi matin, l'avocat de l'association s'était interrogé sur "les éléments qui permettent de corroborer le fait que des propos d'incitation à la haine, à la violence ou d'apologie du terrorisme ont été tenus: aucun." "C'est simplement une affirmation d'autorité", avait-il ajouté. 

L'association va déposer un recours

Il dénonçait une atteinte à la liberté de culte, au droit de propriété ainsi qu'une rupture d'égalité.

Outre la mosquée d'Ecquevilly, trois autres lieux de culte situés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne ont, pour les mêmes motifs, fait l'objet d'une fermeture administrative le 2 novembre.

Le 12 octobre, le ministre de l'Intérieur avait annoncé qu'une vingtaine de mosquées et de salles de prières présumées radicalisées avaient été fermées depuis la mise en vigueur de l'état d'urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

L'avocat de l'association, Me Vincent Brengarth, a indiqué jeudi soir à l'AFP qu'il allait déposer un recours contre cette décision.

E. H. avec AFP