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Police-Justice

La fille de Bettencourt engage de nouvelles poursuites

De nouvelles poursuites pour "complicité d'abus de faiblesse" ont été engagées mercredi contre deux nouveaux suspects par Françoise Meyers, fille de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt. Cette citation complémentaire concerne Patrice de Maistre, ge

De nouvelles poursuites pour "complicité d'abus de faiblesse" ont été engagées mercredi contre deux nouveaux suspects par Françoise Meyers, fille de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt. Cette citation complémentaire concerne Patrice de Maistre, ge - -

De nouvelles poursuites pour « complicité d'abus de faiblesse » ont été engagées mercredi contre deux nouveaux suspects par Françoise Meyers, fille de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt.

Me Olivier Metzner, avocat de Françoise Meyers, a dit à Reuters avoir cité directement Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, et Fabrice Goguel, son avocat fiscaliste, devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine).

« Cette citation complémentaire est motivée par tout ce qu'on a découvert depuis la première citation. Banier n'était pas seul, mais il a été aidé dans l'ensemble des abus de faiblesse », a dit Me Metzner à Reuters.

La procédure vient compléter une première citation directe délivrée en 2009, qui ne visait que le photographe François-Marie Banier. Ce dernier a reçu près d'un milliard d'euros de dons de 2002 à 2007, et Françoise Meyers pense qu'il a abusé de la faiblesse psychologique de sa mère, 17e fortune mondiale.

Pour la nouvelle citation, Me Metzner a dit s'appuyer sur les enquêtes menées depuis l'été dernier et les faits apparus dans les enregistrements clandestins de Liliane Bettencourt réalisés par un employé et versés au dossier.

Une autre citation directe visant à nouveau François-Marie Banier a également été délivrée par Me Metzner, cette fois concernant l'appropriation par le photographe d'une île des Seychelles, Arros, des faits inconnus en 2009.

Une enquête complémentaire a montré que l'île avait été achetée en 1999 par le couple Bettencourt, dissimulée au fisc par une construction off-shore imaginée par Fabrice Goguel et ensuite transférée au profit de François-Marie Banier. Ce dernier a aussi reçu 20 millions d'euros pour l'entretien du site.

Le dossier d'abus de faiblesse est actuellement aux mains de la présidente du tribunal correctionnel de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, qui a décidé en juillet de mener un complément d'enquête et a notamment perquisitionné chez Liliane Bettencourt le 1er septembre.

L'affrontement public avec le procureur Philippe Courroye, qui a fait mener une enquête de police sur Isabelle Prévost-Desprez, a amené une demande de transfert du dossier dans une autre juridiction.

Cette requête en « dépaysement » doit être déposée dans les prochains jours à la Cour de cassation, a dit à Reuters mercredi le cabinet du procureur général de Versailles.

La demande de dépaysement visera aussi les autres enquêtes relatives à Liliane Bettencourt conduites jusqu'ici par le procureur Courroye. Ce dernier a ouvert la semaine dernière une information judiciaire pour une quinzaine de faits.

Deux incriminations retenues visent potentiellement le ministre du Travail, Eric Woerth, et Patrice de Maistre pour « trafic d'influence » et « financement illégal de parti politique ou de campagne électorale ».