BFMTV
Police-Justice

La famille d'un des militaires assassinés se porte partie civile

BFMTV
PARIS (Reuters) - La famille d'Abel Chennouf, l'un des deux parachutistes assassinés jeudi à Montauban (Tarn-et-Garonne) par un tueur, s'est...

PARIS (Reuters) - La famille d'Abel Chennouf, l'un des deux parachutistes assassinés jeudi à Montauban (Tarn-et-Garonne) par un tueur, s'est constituée partie civile auprès du parquet antiterroriste de Paris, a indiqué mardi son défenseur, Gilbert Collard.

L'avocat a précisé que le jeune homme "d'origine kabyle" était "catholique pratiquant" et non de "confession musulmane" comme l'a indiqué lundi le président Nicolas Sarkozy.

"C'est la raison pour laquelle une cérémonie est prévue mercredi en la cathédrale de Montauban", a dit à Reuters Me Collard, qui représente également la famille de la compagne du caporal, qui était âgé de 25 ans.

Le militaire sera inhumé jeudi à Manduel, dans le Gard, où aura lieu une marche blanche.

Deux parachutistes ont été tués et un troisième blessé jeudi à Montauban par un tireur en scooter qui a ouvert le feu à bout portant après avoir tué un autre soldat quatre jours plus tôt à Toulouse, avec la même arme.

Le gouvernement assure que cet homme est également l'auteur de la tuerie de lundi devant une école juive de Toulouse, qui a fait quatre morts, dont trois enfants.

Gilbert Collard, qui préside par ailleurs le comité de soutien de Marine Le Pen, candidate du Front national à l'élection présidentielle, n'a pas souhaité faire de commentaire politique sur cet événement.

Marine Le Pen a demandé lundi le report d'un débat télévisé, appelant à "suspendre le temps politique" par respect pour les victimes de Toulouse.

"Je ne m'exprimerai pas sur ce qui peut de près ou de loin toucher à la politique aujourd'hui, nous attendons, et tout le pays attend, avec impatience, que ce tueur en série soit mis hors d'état de nuire pour que chacun d'entre nous puissions respirer", a-t-elle déclaré sur i>Télé.

Nicolas Sarkozy a déclaré lundi que la "motivation antisémite" pour la tuerie de l'école juive de Toulouse "semble évidente" mais que le mobile des meurtres de trois soldats paraissait moins clair, "même si on peut penser que le racisme et la folie meurtrière sont en l'occurrence liés".

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse