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Police-Justice

La collégienne de 13 ans tuée pour une histoire de coeur

Devant le collège Voltaire à Florensac. Une banale histoire de coeur est à l'origine de la mort lundi d'une collégienne de 13 ans battue à la sortie de cet établissement, selon le ministre de l'Education, Luc Chatel, qui s'est rendu sur place mardi. /Phot

Devant le collège Voltaire à Florensac. Une banale histoire de coeur est à l'origine de la mort lundi d'une collégienne de 13 ans battue à la sortie de cet établissement, selon le ministre de l'Education, Luc Chatel, qui s'est rendu sur place mardi. /Phot - -

TOULOUSE (Reuters) - Une banale histoire de coeur est à l'origine de la mort lundi d'une collégienne de 13 ans battue à la sortie de son collège à...

TOULOUSE (Reuters) - Une banale histoire de coeur est à l'origine de la mort lundi d'une collégienne de 13 ans battue à la sortie de son collège à Florensac (Hérault), a déclaré mardi le ministre de l'Education, Luc Chatel.

Le ministre, qui s'est rendu sur place pour y rencontrer l'équipe éducative, a estimé que ce n'était pas l'école qui était plus violente, "mais la société".

L'adolescente, élève au collège Voltaire, est décédée après avoir été grièvement blessée lors d'une bagarre à la sortie de son établissement par le frère aîné d'une de ses amies avec laquelle elle était en conflit pour un dépit amoureux.

Afin de venger sa soeur, l'agresseur, âgé de 15 ans et élève dans une école de boxe, s'est rué sur la jeune fille et lui a asséné des coups violents. En chutant au sol, le crâne de la victime a violemment heurté le trottoir.

Les deux jeunes filles s'étaient battues à plusieurs reprises dans le collège "pour une histoire de garçon" et plusieurs plaintes avaient été déposées auprès des gendarmes du village.

Luc Chatel a précisé qu'un échange de courriels entre les adolescentes avait envenimé la situation.

Il s'agit "d'une banale histoire de coeur qui a dégénéré, mal tourné avec une agression d'une violence inouïe", a-t-il dit lors d'un point de presse.

Pour le ministre, la société "est sans doute plus violente qu'elle ne l'était il y a 25 ou 30 ans, et l'école n'est que le reflet de la société".

"J'entends dire depuis hier l'école est plus violente. Ce n'est pas l'école qui est violente, c'est la société. Notre devoir, c'est de tout mettre en oeuvre pour qu'au sein de nos établissements scolaires, on puisse avoir des réponses pédagogiques face à cette violence", a-t-il dit.

Des dizaines d'élèves du collège s'étaient auparavant recueillis mardi matin devant les grilles de l'établissement avant d'y déposer des gerbes de fleurs.

Une marche blanche sera organisée samedi matin à Florensac à la mémoire de la jeune fille.

L'auteur des coups était toujours gardé à vue, mardi, dans les locaux de la gendarmerie de Florensac dans l'attente de sa présentation au parquet de Montpellier.

Une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sans intention de donner la mort, a indiqué le procureur de la République de Montpellier, Patrick Mathé.

Nicolas Fichot, édité par Yves Clarisse