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Police-Justice

La collectionneuse aux 4.000 animaux empaillés revient devant la justice

Renard empaillé.

Renard empaillé. - Musée national de l'Education

La septuagénaire voulait vendre son trésor aux enchères. Mais pour une cinquantaine d'animaux, elle ne peut justifier de la légalité de ses acquisitions. Même empaillée, une espèce protégée le reste.

Une espèce protégée reste une espèce protégée, que son représentant soit vivant ou mort. La leçon avait été rappelée en première instance par la justice à Gisèle Pitel, une "passionnée d'ornithologie" détentrice de quelque 4.000 animaux empaillés: 3.000 oiseaux (dont 1.200 colibris) des poissons, des insectes et des mammifères. L'incroyable collection devait à l'origine être proposée pour une vente aux enchères, rapporte Le Parisien. Nous étions alors en 2013, et la vente devait se tenir à l'hôtel Drouot, à Paris. Estimation du trésor: entre 800.000 et 1,5 million d'euros. Après la mort de son mari, la septuagénaire voulait débarrasser son domicile d'Avranches, dans la Manche.

La Normande de 76 ans a fait appel de sa condamnation et au paiement d'une amende. Elle comparaît donc lundi devant a Caen, poursuivie pour détention et cession illégale d'espèces animales sauvages. Certaines d'entre elles, tigre, panda roux, loup du Canada sont menacées d'extinction. Or depuis 1973, la convention de Washington encadre strictement le commerce des animaux en voie de disparition.

Une cinquantaine de cas litigieux

Le problème de Gisèle Pitel, est que pour une cinquantaine de spécimens, aucun papier justifiant d'une acquisition en bonne et due forme n'a pu être présenté. Pire, certains documents paraissent avoir été falsifiés. Ce qui laisse penser que "certaines espèces ont pu être acquises plus récemment que ce qu'indique leur étiquette", explique le quotidien. Ces cinquante animaux ont été confisqués.

Il y a un an, la collectionneuse et un expert en histoire naturelle qui l'avait secondé ont avaient été condamnés à une amende de 10.000 euros adjointe de 7.000 euros de dommages et intérêts pour trois associations de défense de la nature qui s'étaient portées parties civiles.

David Namias