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Police-Justice

La bactérie mortelle ne serait pas dûe au concombre espagnol

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Coup de théâtre dans l'affaire de l'Escherichia coli: après avoir imputé l'origine de la bactérie qui a tué 16 personnes à des concombres espagnols, les autorités sanitaires allemandes admettent qu'elles se sont probablement trompées.

Alors que dans un premier temps, les autorités allemandes avaient désigné des concombres espagnols importés comme cause de la contamination, elles ont admis mardi soir que les dernières analyses montraient l'absence de la bactérie dans le légume incriminé.
« L'Allemagne reconnaît que les concombres espagnols ne sont pas la cause (de l'épidémie) », a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Robert Kloos, lors d'une rencontre avec des ministre de l'Union européenne en Hongrie. Malgré ce démenti allemand, l'autorité américaine de contrôle alimentaire (FDA) continue de contrôler tous les chargements de légumes et d'autres produits originaires d'Espagne.

Colère des espagnols

Le dernier décès d'une Suédoise constitue le premier cas mortel hors d'Allemagne depuis le début de l'épidémie, qui touche également l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Danemark et les Pays-Bas. Au total, 16 victimes sont à déplorer. Les malades, dont le nombre dépasse aujourd'hui le millier, ont tous en commun d'avoir séjourné récemment outre-Rhin. Résultat, les gouvernements européens ont continué mercredi à se renvoyer la responsabilité de l'épidémie, déclenchant certaines tensions diplomatiques entre Berlin, Madrid, Paris et Moscou. La ministre espagnole de l'Agriculture, Rosa Aguilar, a notamment critiqué les accusations initiales de Berlin. « L'Allemagne a accusé l'Espagne d'être responsable de la contamination du E. coli en Allemagne et elle l'a fait sans preuves, créant un dommage irréparable à ce secteur d'activité en Espagne », a-t-elle dit.
Les exploitants espagnols estiment perdre 200 millions d'euros par semaine en raison du manque à gagner engendré par cette crise.