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Police-Justice

L'Intérieur durcit les conditions pour les accompagnateurs des forces de l'ordre

Alexandre Benalla (G) et Emmanuel Macron au salon de l'Agriculture Porte de Versailles, le 24 février 2018

Alexandre Benalla (G) et Emmanuel Macron au salon de l'Agriculture Porte de Versailles, le 24 février 2018 - STEPHANE MAHE, POOL/AFP/Archives

Le ministère de l'Intérieur a renforcé les conditions d'accompagnement des forces de police et de gendarmerie par des personnes extérieures.

Les observateurs immergés aux côtés de policiers et gendarmes devront désormais obtenir une autorisation, signer une charte et porter un "signe distinctif", a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur, formalisant des engagements pris après l'affaire Benalla.

Ces instructions "d’application immédiate" reprennent les conclusions d'un rapport de la police des polices remis la semaine dernière au ministre Gérard Collomb à la suite du scandale créé par les violences commises par l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla aux côtés des forces de l'ordre lors de la manifestation du 1er mai.

"Autorisation préalable"

Dans le détail, "les observateurs devront obtenir une autorisation préalable expresse, accepter une 'charte des droits et devoirs des observateurs'" et "signer une convention", précise le ministère dans un communiqué.

Sur le terrain, chacun "devra porter un insigne distinctif pour éviter toute confusion avec les forces de sécurité et sera en permanence accompagné par un +référent-encadrant+ d’un niveau hiérarchique adapté".

Certaines images de l'intervention d'Alexandre Benalla le 1er mai le montrait portant un brassard de police au bras et une radio dont l'origine est pour l'heure inconnue.

Les protagonistes de l'affaire Benalla
Les protagonistes de l'affaire Benalla © Maryam EL HAMOUCHI, AFP

Ouvrir la police et la gendarmerie "aux partenaires extérieurs"

ôté force de l’ordre, chaque directeur devra "formaliser, dans une note écrite, les modalités d’accueil des observateurs", selon ces nouvelles directives qui ont été transmises aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie ainsi qu’au préfet de police de Paris.

Gérard Collomb rappelle au passage son attachement à "l’ouverture des services de la police et de la gendarmerie nationale aux partenaires extérieurs", "un facteur essentiel du lien entre la population et les forces de sécurité intérieure".

L'accueil d'observateur n'avait jusqu'à présent jamais fait l'objet d'une instruction générale mais relevait principalement de "quelques principes non-écrits, de bon sens", avait récemment rappelé le ministre.

G.D. avec AFP