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Police-Justice

L'ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison a tenté de se suicider

L'ancien praticien a été condamné samedi dernier à deux ans de prison avec sursis pour avoir abrégé la vie de plusieurs personnes âgées qu'ils considéraient incurables. Il est actuellement entre la vie et la mort.

On lui connaissait un passé dépressif. L'ex-urgentiste, Nicolas Bonnemaison, a tenté de se suicider ce samedi matin, et son pronostic vital est engagé, selon les proches du médecin. L'ancien praticien avait été condamné samedi dernier par la cour d'assises d'Angers à deux ans de prison avec sursis pour avoir empoisonné un de ses patients en fin de vie.

L'ex-urgentiste de 54 ans, actuellement entre la vie et la mort, a été retrouvé dans une forêt de la commune de Tosse, à la limite de Seignosse dans les Landes, détaille le quotidien Sud-Ouest. Il a été retrouvé inanimé dans son véhicule, moteur allumé, par deux joggeurs en fin de matinée. Il aurait absorbé des médicaments.

Révision de sa radiation

Samedi dernier, l'ex-urgentiste a été condamné à deux ans de prison avec sursis par la cour d'assises d'Angers. Le praticien a été reconnu coupable d'avoir abrégé la vie d'une de ses patientes sur les sept cas de morts jugés suspects. Au lendemain de cette décision de justice, il avait annoncé, par la voix de ses avocats, ne pas se pourvoir en cassation.

Nicolas Bonnemaison, qui a signé un CDD à mi-temps à l'hôpital de Bayonne,
entendait toutefois demander une révision de sa radiation par l'Ordre des médecins à la suite de la découverte des différents cas d'euthanasie supposés, en saisissant la Chambre disciplinaire de l'Ordre. L'institution lui avait retiré son droit d'exercer bien avant la tenue de son premier procès. En première instance, en 2014, la cour d'assises de Pau l'avait acquitté. 

Burn-out

A l'occasion de ces deux procès, le passé dépressif de Nicolas Bonnemaison avait été évoqué devant la cour. Parlant de faiblesses psychologiques, le médecin n'avait pas caché ses différentes hospitalisations. Il avait également abordé les difficultés à gérer cette unité d'hospitalisation de courte durée, le menant jusqu'au burn out en 2009.

"Pour lui, c'est un procès de trop, quelque chose de lourd à vivre", indiquait, sur RMC, maître Benoît Ducos-Ader son avocat, au sujet de procès en appel.

"Il vit mal de revoir tous ces cas qui sont, pour lui, des problèmes de conscience. L'enjeu est donc de sortir de l'habit qu'on essaie de lui faire porter, à savoir qu'il est un empoisonneur, un assassin". "Tout ce qu'il a fait, il l'a fait en tant que médecin", concluait son avocat il y a quelques jours.

J.C. avec AFP