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Police-Justice

L'ex-députée Renaissance Sira Sylla condamnée pour harcèlement moral

Sira Sylla, en juin 2017

Sira Sylla, en juin 2017 - Thomas SAMSON / AFP

"Le harcèlement moral de Sira Sylla" envers le plaignant, un ancien assistant parlementaire, "est un manquement d'une gravité suffisante pour empêcher la suite du contrat de travail de ce dernier", selon les Prud'hommes.

L'ex-députée Renaissance, Sira Sylla, a été condamnée ce mardi par les prud'hommes de Rouen pour le harcèlement moral d'un ex-assistant parlementaire à qui elle doit payer près de 76.000 euros.

Le conseil "constate que les multiples sms envoyés par madame Sira Sylla" au plaignant "contiennent des menaces de sanction répétées, des propos méprisants, des reproches sur sa pathologie", selon la décision de justice.

"La répétition de ces envois a dégradé les conditions de travail" du plaignant "ainsi que sa santé mentale. En conséquence, "le conseil" lui "accorde la somme de 20.000 euros en dommages et intérêts pour harcèlement moral". Le conseil des prud'hommes n'a en revanche "pas retenu le travail dissimulé" demandé par le plaignant.

Des conditions de travail dégradées

Le reste de la somme est demandé pour "manquement à l'obligation de sécurité", "heures supplémentaires", "licenciement nul", indemnité de préavis, indemnité de licenciement et congés payés.

Les prud'hommes prononcent aussi la "résiliation du contrat de travail au tort de Sira Sylla", élue députée en 2017 avant d'être battue au premier tour en juin.

Le conseil précise en outre que le plaignant, "souffrant d'une pathologie cardiaque importante" n'a "pas communiqué sa pathologie à Mme Sylla lors de son embauche car elle ne l'empêchait pas de travailler". L'ex-députée le lui avait reproché.

L'assistant parlementaire avait été embauché le 9 janvier 2019 et était en arrêt de travail depuis septembre 2021. Il demandait 50.000 euros pour harcèlement et 34.000 euros pour licenciement nul ou à défaut sans cause.

A.G avec AFP