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Police-Justice

L'ETA met en cause la police française

Lors des funérailles du brigadier-chef de police français Jean-Serge Nerin. Le groupe séparatiste basque ETA a mis en cause dimanche la police française dans le meurtre le mois dernier en région parisienne du policier. /Photo prise le 23 mars 2010/REUTERS

Lors des funérailles du brigadier-chef de police français Jean-Serge Nerin. Le groupe séparatiste basque ETA a mis en cause dimanche la police française dans le meurtre le mois dernier en région parisienne du policier. /Photo prise le 23 mars 2010/REUTERS - -

Le groupe séparatiste basque ETA a mis en cause dimanche la police française dans la mort le mois dernier en région parisienne d'un policier.

MADRID (Reuters) - Le groupe séparatiste basque ETA a mis en cause dimanche la police française dans le meurtre le mois dernier en région parisienne du brigadier-chef de police Jean-Serge Nérin.

Dans un communiqué diffusé par le journal basque Gara, l'ETA affirme que les policiers français ont tiré les premiers sur un "etarra" à terre et désarmé.

"Ce sont les premiers à avoir tiré", déclare le mouvement séparatiste, qui utilise depuis 50 ans le territoire français comme base arrière dans sa lutte indépendantiste en Espagne.

Les militants de l'ETA, dont c'est le premier meurtre d'un policier français, avaient été surpris par une patrouille avec des voitures volées. Ils affirment n'avoir jamais eu l'intention de tuer Nérin.

"Les militants de l'ETA ont tiré cinq balles au total, la police française considérablement plus", affirme le communiqué.

Le principal syndicat de policiers français, Unité-SGP Police, a réagi vivement à Paris en estimant dans un communiqué que cette déclaration n'avait aucune valeur.

"Unité-SGP Police ne peut accorder le moindre crédit à ce communiqué et cette version des faits et voit à travers celui-ci une tentative de l'ETA de se 'dédouaner' de cet assassinat", dit-il.

"Tout le monde connaît la violence de cette organisation terroriste et ne peux croire de telles allégations qui, de plus, bafouent la mémoire d'un policier tué sous leurs balles", ajoute-t-il.

Arantza Goyoaga, Marc Delteil et Thierry Lévêque, pour le service français, édité par Eric Faye