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Police-Justice

L'ADN de 527 personnes prélevé dans un lycée après un viol: "on n'a pas le choix"

Le lycée d'enseignement catholique Fenelon, situé dans le centre-ville de La Rochelle, où se sont produits les faits, ici le 11 avril 2014.

Le lycée d'enseignement catholique Fenelon, situé dans le centre-ville de La Rochelle, où se sont produits les faits, ici le 11 avril 2014. - -

Le viol a été commis en septembre dernier dans les toilettes d'un lycée privé de La Rochelle. La directrice du lycée s'explique

C'est une mesure d'ampleur que les enquêteurs prennent très rarement au sein d'un établissement scolaire. L'ADN de 527 personnes de sexe masculin, majeures comme mineures, va être prélevé en début de semaine afin de tenter d'identifier l'auteur d'un viol commis en septembre dans les toilettes d'un lycée privé de La Rochelle, a annoncé vendredi Isabelle Pagenelle, procureur de la République de cette ville.

Les faits se sont produits le 30 septembre 2013 sur une élève de 16 ans. La victime, "agressée dans le noir et par derrière", n'a "pas été en mesure de donner une description de son agresseur", a indiqué le procureur. Un profil ADN a été établi sur ses vêtements. Problème: celui-ci n'est "pas connu du fichier national automatisé des empreintes génétiques".

Chantal Devaux, directrice du lycée, revient sur cette décision hors norme au micro de BFMTV: "On n'avait pas le choix, c'est la seule piste qui permette de trouver le coupable", explique-t-elle, "ces 527 prélèvements peuvent tous négatifs."

Résultats connus sous un mois

D'où la décision d'un prélèvement massif, qui sera réalisé de lundi à mercredi prochains. Y seront soumis 31 enseignants, 475 élèves et 21 autres personnes, personnel technique ou personnes extérieures "présentes dans l'établissement au moment des faits".

Selon la loi française, il est possible de refuser un prélèvement génétique, sauf lorsqu'on est condamné ou en garde à vue. Mais selon le procureur, "tout refus serait suspect" et pourrait déboucher "sur une garde à vue".

Chantal Devaux, la directrice du lycée, a pour sa part expliqué que "le personnel et les parents d'élèves" avaient été "informés" de l'opération vendredi et qu'une "cellule de soutien psychologique" était "en place" et "resterait active le temps nécessaire". Les résultats des analyses de ces prélèvements buccaux et leur comparaison avec l'ADN relevé sur la victime devraient être connus sous un mois.

M. T. avec AFP