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Police-Justice

L'accident du stade Vélodrome dû à une panne mal gérée

Selon nos informations, c’est à la suite d’une panne que les organisateurs ont décidé de monter la scène avec des moyens inadaptés...

Selon nos informations, c’est à la suite d’une panne que les organisateurs ont décidé de monter la scène avec des moyens inadaptés... - -

L'enquête sur l'accident qui avait fait 2 morts et 16 blessés à Marseille en juillet 2009, après l'effondrement de la scène du concert de Madonna, est bouclée. Révélations.

L'accident était survenu le 16 juillet 2009, pendant le montage de la scène qui devait accueillir Madonna quelques jours plus tard. Il avait fait 2 morts et 16 blessés. quelques jours plus tard, la chanteuse avait rendu visite en personne aux victimes et à leurs familles, avant de décider d'annuler sa représentation.
La partie technique de l'enquête est désormais bouclée.

Une solution de secours choisie à 3 jours du concert

Selon nos informations, c’est à la suite d’une panne que les organisateurs ont décidé de monter la scène avec des moyens inadaptés, ce qui aurait provoqué l’accident. C'est précisément la rupture d’une sangle qui a entraîné l’effondrement du toit de plus de 50 tonnes surplombant la scène. Une sangle sous-dimensionnée et mal disposée - sur une arrête saillante - qui reliait le toit à une grue. Elle-même venait remplacer l’un des moteurs de la structure tombé en panne.
Cette solution de secours avait été choisie parce qu’on était à trois jours du concert et que, visiblement, on n’avait plus le temps de remplacer le moteur défaillant.

Mais l’enquête pointe une quinzaine d’autres dysfonctionnements, aussi bien dans le domaine technique qu’humain : notamment l’absence de véritable plan de prévention des risques. Des fautes lourdes de conséquences dont vont devoir désormais s’expliquer les organisateurs devant le juge d’instruction.

« Des ouvriers poussés à travailler dans la précipitation »

Maître Philippe Vouland est l’avocat de Charles Criscenzo, l’un des deux ouvriers mort dans l’accident. S’interrogeant sur la présence de ces ouvriers « sur la structure pendant une manœuvre aussi périlleuse », il dénonce : « il semblerait qu’on les ait poussés à travailler dans la précipitation. Il faudra déterminer qui avait les véritables pouvoirs sur ce chantier, où il n’y avait pas de plan général de sécurité et où des infractions ont semble-t-il été commises. »

La Rédaction d'RMC - Lionel Dian