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Police-Justice

Karachi: le juge détiendrait la preuve du financement occulte de la campagne de Balladur

L'ancien Premier ministre Edouard Balladur, soupçonné d'avoir financé sa campagne présidentielle de manière occulte.

L'ancien Premier ministre Edouard Balladur, soupçonné d'avoir financé sa campagne présidentielle de manière occulte. - -

Renaud Van Ruymbeke, le juge chargé du volet financier de l'affaire Karachi, aurait trouvé une preuve du financement présumé occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, en 1995. Un nouvel élément qui peut tout changer.

C'était l'élément qui lui manquait, la pièce manquante. Le juge chargé du volet financier de l'affaire Karachi, Renaud Van Ruymbeke, aurait trouvé des preuves que les commissions versées à des intermédiaires étrangers, lors de contrats d'armement menés par la France, ont servi au financement de la campagne d'Edouard Balladur de 1995, rapporte France Info.

L'intermédiaire en question, Abdul Rahman El Assir - alors associé de Ziad Takieddine -, avait à l'époque été payé pour permettre de faciliter les négociations entre la France, l'Arabie Saoudite et le Pakistan dans le cadre d'un contrat de vente de sous-marins et de frégates (de technologie française). Il aurait ensuite utilisé une partie de ces commissions perçues grâce au gouvernement Balladur pour acheter des sondages d'opinion lors de la campagne présidentielle de 1995.

195 000 euros pour deux études

Dans le détail, Abdul Rahman El Assir aurait fait appel à un conseiller en communication et marketing politique américain très réputé, Paul Manafort (qui a travaillé pour George Bush père, Bill Clinton et Ronald Reagan). Il lui aurait alors demandé de réaliser deux études sur les chances de réussites d'Edouard Balladur lors de l'élection présidentielle.

Toujours selon France Info, le juge Van Ruymbeke a découvert que Paul Manafort a reçu près de 250.000 dollars (environ 195.000 euros) de la part d'Abdul Rahman El Assir et qu'il a bien mené deux études auprès de 800 français, en 1994 et en 1995, pour le compte d'Edouard Balladur.

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V. G.