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Police-Justice

Jugé pour violences et outrages, six mois de prison avec sursis requis contre Jean-Vincent Placé

Jean-Vincent Placé, mercredi 11 juillet, au tribunal de Paris.

Jean-Vincent Placé, mercredi 11 juillet, au tribunal de Paris. - Jacques Demarthon - AFP

L'ancien ministre et sénateur était jugé ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris pour "violences, injures à caractère racial et outrage à agents" après avoir provoqué un incident avec des jeunes filles, le videur d'un bar et insulté des policiers.

Jean-Vincent Placé fixé sur son sort le 10 septembre. L'ancien sénateur et ministre était jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences, injures à caractère racial et outrage à agents" après une nuit mouvementée, le 5 avril dernier, durant laquelle il avait provoqué un incident avec des jeunes filles, le videur d'un bar et insulté des policiers. Six mois de prison avec sursis, assorti de deux ans de mise à l'épreuve et l'obligation de soins et d'une amende de 1.000 euros, ont été requis à l'encontre de l'homme politique. La décision du tribunal a été mise en délibérée.

Le soir du 5 avril, Jean-Vincent Placé a dîné dans un restaurant parisien avec plusieurs amis avant de rejoindre le bar la Piscine, dans le VIe arrondissement de Paris. Il a alors interpellé une jeune fille et son amie leur proposant de l'argent en échange d'une danse avec l'un de ses amis. Face à son insistance, la jeune fille s'est plaint au videur qui lui a demandé de quitter les lieux. L'ancien ministre lui a alors lancé des remarques racistes. Expulsé du bar, il a dû alors faire face à des policiers appelé en renfort et les a eux aussi insultés. Jean-Vincent Placé a été contrôlé ce soir-là avec 1,16 mg d'alcool par litre d'air expiré.

"Toutes ces infractions troublent gravement l'ordre public et la politique pénale du parquet s'agissant de la violence faite aux femmes et de la lutte contre le racisme", a dénoncé le procureur de la République de Paris dans ses réquisitions. Pour le magistrat, l'ancien sénateur a exprimé dans ce dossier une forme de "désinhibition due à l'alcool mais aussi l'expression d'une forme de supériorité, de toute puissance". "Ce que M. Placé appelle 'avoir été lourd' nous appelons cela des violences légères, un choc psychologique", a encore expliqué le représentant du ministère public.

"Je suis un homme politique qui trouve devant moi un fâcheux qui n'est pas de ma condition et n'a pas une tête de français, alors je mets entre nous la distance qui sépare le boulevard Saint-Germain de l'autre rive de la Méditerranée", a enfin déploré le procureur.

J.C. avec Mélanie Vecchio et AFP