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Police-Justice

John Galliano, ancien couturier de Dior, jugé à Paris

L'ancien couturier vedette de Dior John Galliano comparaît en correctionnelle mercredi à Paris pour des injures à caractère racial ou religieux qui ont causé sa chute après 15 ans au sommet. Le Britannique de 50 ans, licencié en mars par Dior, reconnaît l

L'ancien couturier vedette de Dior John Galliano comparaît en correctionnelle mercredi à Paris pour des injures à caractère racial ou religieux qui ont causé sa chute après 15 ans au sommet. Le Britannique de 50 ans, licencié en mars par Dior, reconnaît l - -

L'ancien couturier vedette de Dior John Galliano comparaît en correctionnelle mercredi à Paris pour des injures à caractère racial ou religieux qui ont causé sa chute après 15 ans au sommet.

Le Britannique de 50 ans, qui reconnaît les faits, encourt en théorie une peine pouvant aller jusqu'à six mois d'emprisonnement et 22.500 euros d'amende, mais la jurisprudence prévoit plutôt des amendes simples.

Trois personnes accusent John Galliano d'avoir proféré des injures antisémites à leur encontre en octobre 2010 et février 2011 dans un bar parisien du quartier du Marais, La Perle, où il avait ses habitudes.

Dior a licencié en mars son directeur artistique malgré un communiqué où il présentait ses excuses tout en niant les accusations de racisme portées contre lui. John Galliano a aussi été écarté de sa propre marque, fondée il y a 17 ans et détenue à 92% par Dior SA, holding de contrôle de LVMH.

"L'antisémitisme et le racisme n'ont pas leur place dans notre société. Je présente des excuses sans réserves pour ma conduite", lisait-on dans le communiqué de John Galliano.

Le couturier semblait en état d'ébriété lorsqu'il a injurié les personnes en question, dont l'une explique qu'elle a d'abord cru avoir affaire à un sans-abri.

"MALADE", SELON SON AVOCAT

John Galliano ne sera pas jugé pour une vidéo diffusée sur internet où on le voit déclarer qu'il adore Hitler et injurier une interlocutrice, mais sur la base des seules plaintes.

Son avocat Aurélien Hamelle entend plaider que son client ne se contrôlait plus du fait de ses addictions.

"Si une chose est claire, c'est que John Galliano était malade. Il était triplement dépendant a l'alcool, aux benzodiazépines et aux somnifères. L'effet combiné de ces produit est un état d'abandon total", a-t-il dit à Reuters.

"Dans cet état, il était incapable de savoir ce qu'il disait et il ne se souvient de rien. Tous les témoins au café ont dit qu'il était dans un état anormal," a ajouté l'avocat.

Me Yves Beddouk, avocat d'une plaignante, a déclaré que sa cliente pensait Galliano d'autant plus responsable qu'il occupait une position éminente.

"Galliano considérait qu'il était sur son territoire et que les gens qu'il n'aimait pas n'avaient pas le droit d'y être", a-t-il dit à Reuters.

"Lorsque vous avez une grande réputation vous avez également une plus grande responsabilité et vous devez faire plus attention à ce que vous dites que d'autres," a-t-il ajouté.

Thierry Lévêque avec Nicolas Vinocur et Reuters télévision, édité par Yves Clarisse

REUTERS