Joggeuse disparue : le procureur « peu optimiste »

On est toujours sans nouvelle de Patricia Bouchon, 49 ans, disparue lundi matin près de Toulouse alors qu'elle faisait son jogging. Inquiet, son mari témoigne. Le procureur explique pourquoi il a ouvert une enquête criminelle.

La quadragénaire, qui était partie faire son footing quotidien vers 4h30 du matin lundi, n'a pas donné signe de vie depuis. C'est son mari, inquiet, qui a alerté la gendarmerie. Les enquêteurs, qui n'écartaient ce mercredi aucune hypothèse, qualifient la disparition de « totalement inexpliquée ».

« D’habitude elle court 35 minutes… »

Joint par RMC, Christian, le mari de la joggeuse disparue, raconte : « D’habitude elle court 35 minutes… Je m’en suis rendu compte à 6h et à 6h15 j’ai prévenu la police, les pompiers, le Samu, etc. Et malheureusement on n’a pas plus de nouvelles. Hier, les cynophiles étaient là avec deux chiens, l’hélico encore aujourd’hui. La gendarmerie tend à penser qu’elle n’est pas dans le coin.
Elle est partie faire son footing [vers 4h30] ; le boulanger l’a vue à 4h45. Elle n’a rien du tout, pas un téléphone, juste les clés de la maison. »

« Des taches de sang et un bijou lui appartenant… »

Une enquête criminelle a été ouverte ce mercredi par le parquet de Toulouse. Michel Valet, le procureur local, a mentionné la découverte de traces de sang importantes et de divers effets personnels de la disparue, dont une boucle d'oreille, un ruban et un vêtement : « Différents éléments inquiétants découverts mardi sur place nous ont incité à passer d'une enquête pour disparition inquiétante à une enquête criminelle.
Je dois vous avouer que nous ne sommes pas optimistes. Nos chances sont infimes mais tout sera mis en œuvre pour essayer de la retrouver en vie. »

Depuis lundi, les gendarmes ont passé au peigne fin les alentours de la petite commune de Bouloc. En 48 heures, les fossés ont été fouillés, les sous-bois ratissés, les marres et plans d'eau sondés. Un hélicoptère a également survolé l'ensemble de la zone de recherches. Les policiers municipaux ont distribué des affiches aux commerçants avec deux photos de la joggeuse et les coordonnées de la gendarmerie de Fronton, chargée de ce dossier.
Des traces de sang ont été découvertes sur une route à proximité du domicile du couple, mais rien n'indique à ce stade de l'enquête qu'il s'agisse de sang humain. Les résultats des analyses de sang devraient être connus ce soir, a dit Michel Valet, avant de préciser : « Nous travaillons sur divers pistes plus ou moins sérieuses mais pour l'instant aucune personne n'a été placée en garde à vue ».
Près de 120 gendarmes et des moyens aériens sont mobilisés ce mercredi pour les recherches.