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Police-Justice

Jeune homme mort à moto à Villiers-le-Bel: la famille réclame l'accès à la vidéosurveillance

Lundi 7 octobre 2019, un millier de personnes lui avaient rendu hommage à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise. - Capture BFM Paris

Lundi 7 octobre 2019, un millier de personnes lui avaient rendu hommage à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise. - Capture BFM Paris - -

La famille de la victime avait déposé plainte contre X pour homicide volontaire, contestant la version de la police. Une enquête a été ouverte et confiée à l'IGPN.

La famille d'Ibrahima Bah, mort dans un accident de moto à proximité d'une opération de police à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise, en octobre, a réclamé de nouveau ce jeudi d'avoir accès aux images de vidéosurveillance.

"Deux mois après, ni notre avocat ni nous n'avons pu avoir accès aux images de vidéosurveillance", a déclaré Diané Bah, l'un des frères aînés du jeune homme, lors d'une conférence de presse. "On nous dit que c'est une caméra rotative qui n'aurait filmé que le début et la fin du drame. Alors pourquoi ne pas nous y donner accès ?", a-t-il ajouté, déplorant une situation "inadmissible".

Ibrahima Bah, 23 ans, est mort le 6 octobre, dans une ville déjà marquée par le décès en 2007 de deux adolescents dans la collision entre leur moto et une voiture de police. Leur mort avait donné lieu à l'époque à des violences urbaines et des affrontements avec les forces de l'ordre.

Selon les premiers éléments de l'enquête, Ibrahima Bah était passé en moto au moment où des policiers avaient fait arrêter un autre véhicule. Un policier lui avait demandé de ralentir. "Dans les circonstances que l'enquête devra déterminer", le motard avait chuté et percuté un poteau métallique, avait dit le procureur peu après les faits.

La version de la police contestée

La famille de la victime avait déposé plainte contre X pour homicide volontaire, contestant la version de la police. Une enquête a été ouverte et confiée à l'IGPN.

Ce jeudi, Diané Bah a assuré que "plusieurs témoins" ont évoqué "une collision" entre le fourgon et la moto de son frère. "Il est inadmissible que le fourgon n'ait pas été examiné le jour même. Il l'a été seulement le 8, deux jours plus tard", a-t-il dit. Selon lui, "les conclusions de l'autopsie et les constatations faites sur le fourgon sont compatibles avec l'hypothèse d'une collision". "Nous ne pouvons pas accepter de ne pas connaître les raisons de la mort de notre frère", a-t-il ajouté.

Cy.C avec AFP