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Police-Justice

Jet d’excréments sur Claire Chazal: 4 mois de prison avec sursis pour l’agresseur

La journaliste avait été la cible d'un geste abject.

La journaliste avait été la cible d'un geste abject. - -

L’homme qui avait déversé un seau d’excréments sur la journaliste Claire Chazal a été condamné vendredi à quatre mois avec sursis et 300 euros d’amendes par le tribunal de Nanterre.

Il avait déversé sur la journaliste Claire Chazal un seau de terre, d’excréments et d’ammoniac, le 29 juin dernier. Âgé de 69 ans, l'agresseur a été condamné ce vendredi à quatre mois de prison avec sursis.

Le tribunal correctionnel de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, l'a également condamné à 300 euros d'amende et prononcé une injonction de soins psychiatriques de deux ans à son encontre. Le prévenu, qui encourait trois ans de prison pour "violences volontaires", a l'interdiction de rentrer en contact avec Claire Chazal et de se rendre à Boulogne-Billancourt, siège de TF1.

Inconnu des services de police

Le 29 juin, le sexagénaire, inconnu des services de police, avait attendu la journaliste qui venait de présenter le 20 heures, à l'entrée du parking de la chaîne.

Au moment où elle ouvrait la vitre de son véhicule pour actionner le bouton commandant la porte du parking, il avait déversé sur son visage et son torse le contenu d'un petit seau rempli de terre, d'excréments et d'ammoniac. La présentatrice n'avait pas été blessée.

"La préméditation est clairement établie", a relevé le parquet, qui demandait quatre mois de prison avec sursis dans ses réquisitions. "Il a tendu un guet-apens à Claire Chazal. Il a été vu à plusieurs reprises près des lieux de l'infraction par un témoin et l'a attendu très longtemps", le jour des faits, a ajouté le ministère public.

"C'est un paumé de la société"

Le conseil du prévenu, maître Lahcène Drici, a insisté sur la personnalité "très fragile" de son client, demandant "une peine mesurée".

"Il est malade, sa femme est malade et il a perdu un enfant", a-t-il expliqué au tribunal. "C'est un paumé de la société" qui croit encore au scénario "imaginaire" qu'il s'est forgé, a ajouté l'avocat.

L'homme avait expliqué lors de sa garde à vue qu'il s'était fait frôler quelques semaines auparavant par une voiture qui roulait feux éteints dans Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines. Il était alors certain que Claire Chazal était au volant, persuadé qu'elle résidait dans les environs.

La présentatrice, qui a assuré ne jamais s'être rendue à Saint-Germain-en-Laye ce soir-là, habite en fait le quartier de Saint-Germain-des-Prés, en plein cœur de Paris.

S. D. avec AFP