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"J'ai senti une piqûre sur mon bras": une victime raconte son agression en boîte de nuit

À Béziers, Manon raconte s'être fait piquer le bras lors d'une soirée en boîte de nuit. Un phénomène qui ne cesse de grandir en France, plus de 100 plaintes ont été déposées.

Des centaines de victimes racontent s'être fait piquer le bras ces dernières semaines en soirée, boîte de nuit ou en concert. Ce phénomène touche tout le territoire: à Grenoble, Lyon, Saint-Malo, Nantes, et même au Printemps de Bourges le week-end dernier. Les victimes racontent toutes avoir ressenti une piqûre sur le corps, puis des vertiges ou des nausées.

"J'ai eu le réflexe d'enlever mon épaule"

C'est le cas de Manon à Béziers (Hérault). Pour fêter son permis de conduire, il y a trois semaines, la jeune fille a passé la soirée dans une boîte de nuit.

Alors qu'elle dansait avec son amie sur la piste, elle raconte au micro de BFMTV: "J'ai senti une piqûre sur mon épaule, j'ai eu le réflexe d'enlever mon épaule et j'ai tout de suite dit à mon amie que je m'étais fait piquer."

Par chance, Manon n'a ressenti aucun symptôme mis à part quelques fourmillements dans les mains. Le lendemain, elle a découvert la trace de la piqûre sur son bras et du liquide sur son bras.

Aucune trace de GHB dans son sang

"J'ai été prise au hasard, je ne vais pas m'arrêter de vivre à cause de ça mais c'est sûr que je vais faire beaucoup plus attention", confie la jeune fille.

Selon les premières analyses, aucune trace de GHB n'a été retrouvé dans son sang et son dépistage au VIH est négatif. Manon est l'une des dix victimes à s'être fait piquer dans cette boîte de nuit.

Face à ce phénomène, le gérant de l'établissement a réagi au plus vite, il a installé seize caméras dans la boîte de nuit pour un total 20.000 euros. Mais, il confie avoir perdu 50% de sa clientèle habituelle à cause de ces agressions.

Plus de 100 plaintes déposées

En France, plus de 100 plaintes pour piqûres ont été enregistrées. À l'heure actuelle, les enquêteurs n'ont pas interpellé de suspect. Aucun abus sexuel n'a été pour le moment rapporté, mais une jeune fille de 17 ans s'est fait voler ses affaires personnelles près de Grenoble.

Du côté du produit injecté, les enquêteurs tablent sur des piqûres de GHB, connu comme "la drogue du violeur". Mais ces piqûres ont la particularité de disparaître très rapidement du sang, la police conseille donc de faire des analyses entre six à huit heures après l'injection.

Pierre Barbin, Alexis, Pluyette, Emma Alonso avec Pauline Boutin