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Police-Justice

Isère: deux jeunes jugés en septembre pour la profanation d'une salle de prière musulmane

La mosquée de Castres vandalisée en décembre 2009

La mosquée de Castres vandalisée en décembre 2009 - THIERRY ANTOINE / AFP

Les deux jeunes qui avaient placé une tête de sanglier sur une salle de prière musulmane en Isère, seront jugés en septembre pour "provocation à la haine".

Deux habitants de Pont-de-Beauvoisin (Isère), âgés de 20 et 22 ans, comparaîtront devant la justice en septembre pour avoir déposé une tête de sanglier devant la petite salle de prière musulmane de leur village, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bourgoin-Jallieu.

Samedi, des fidèles avaient découvert avec émoi la tête fraîchement tranchée d'un sanglier, accrochée à la porte de leur lieu de culte. L'Association du juste milieu (AJM), qui gère le lieu, a déposé une plainte.

Des motivations encore floues

Après 48 heures d'enquête sur cette profanation, deux jeunes Pontois étaient placés en garde à vue. "Ils étaient incapables de répondre" aux questions sur leurs motivations, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré.

Selon leurs déclarations, au sortir d'une "soirée très arrosée", les deux jeunes gens auraient "eu un accident de la route en percutant un sanglier qu'ils auraient dépecé avec des connaissances" sachant chasser, avant d'aller suspendre la tête de l'animal sur la porte de la salle de prière, a détaillé la procureure de la République.

Aucun signe ne précise la spécificité du lieu mais Pont-de-Beauvoisin est une commune de 3.500 habitants où l'unique lieu de culte musulman est connu de tous.

Ressortis libres de leur garde à vue lundi, les deux jeunes, inconnus jusqu'ici des forces de l'ordre, seront jugés en septembre pour "provocation à la haine raciale en raison de la religion", a précisé la procureure. Un délit passible de cinq ans d'emprisonnement.

C.Br. avec AFP