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Police-Justice

Interpol et 40 enquêteurs mobilisés sur la tuerie de Nantes

Devant le domicile de la famille Dupont de Ligonnès à Nantes. Une quarantaine de policiers français sont mobilisés pour l'enquête sur Xavier Dupont de Ligonnès, désormais recherché dans le monde entier après la découverte des corps de son épouse et de leu

Devant le domicile de la famille Dupont de Ligonnès à Nantes. Une quarantaine de policiers français sont mobilisés pour l'enquête sur Xavier Dupont de Ligonnès, désormais recherché dans le monde entier après la découverte des corps de son épouse et de leu - -

NANTES (Reuters) - Une quarantaine de policiers français sont mobilisés pour l'enquête sur Xavier Dupont de Ligonnès, désormais recherché dans le...

NANTES (Reuters) - Une quarantaine de policiers français sont mobilisés pour l'enquête sur Xavier Dupont de Ligonnès, désormais recherché dans le monde entier après la découverte des corps de son épouse et de leurs quatre enfants.

A la veille de la messe d'obsèques des victimes à Nantes, ou les corps ont été retrouvés jeudi dernier sous la terrasse de la maison familiale, cet homme de 50 ans fait l'objet d'un avis de recherche diffusé mardi soir par Interpol.

Une information judiciaire pour assassinats a été ouverte vendredi contre X après "l'exécution méthodique" d'Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et des quatre enfants du couple, âgés de 13 à 20 ans, tous tués à l'aide d'une carabine 22 Long Rifle.

Le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, explique dans un communiqué publié mardi soir qu'une quarantaine d'enquêteurs de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) et de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) s'attachent à vérifier les témoignages et les faits connus pour déterminer la date exacte des assassinats.

Selon l'enquête de police, Xavier Dupont de Ligonnès aurait acheté du ciment ainsi qu'une bêche et une houe le 1er avril, puis le 2 avril 40 kilos de chaux dans la région nantaise.

Les dates probables des 3 et 4 avril ont été avancées pour les décès, notamment sur la base de nombreux témoignages sur la disparition des cinq victimes, mais les enquêteurs ont découvert que l'un des enfants, Thomas, étudiant à Angers, aurait rejoint Nantes le mardi 5 avril.

"Sa tombe distincte de celle des autres membres de la famille peut laisser présumer qu'il aurait été tué postérieurement, mais il ne s'agit encore que d'une simple hypothèse", écrit le procureur dans son communiqué.

Xavier Ronsin confirme également qu'un témoin affirme que l'épouse de Xavier Dupont de Ligonnès était vivante le jeudi 7 avril mais les enquêteurs se demandent comment concilier cette information avec "la totale disparition ou le silence des enfants depuis le 4 ou le 5 (avril) au soir".

Les policiers se penchent en outre sur la piste de l'appartenance du couple à une secte dans un "passé lointain", en 1977, mais un seul témoin évoque ce point.

Xavier Dupont de Ligonnès était le gérant d'une petite société de commercialisation d'espaces publicitaires sur internet mais, selon l'enquête, il disposait de revenus faibles et avait contracté "un certain nombre de dettes".

L'une de ces dettes, d'environ 50.000 euros, aurait été contractée auprès d'une ancienne maîtresse, résidant en Ile-de-France, qu'il aurait récemment menacée par lettre.

Service France, avec Guillaume Frouin à Nantes, édité par Gilles Trequesser