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Police-Justice

Information judiciaire requise pour un volet du dossier Karachi

L'ATTENTAT ANTIFRANÇAIS DE KARACHI

L'ATTENTAT ANTIFRANÇAIS DE KARACHI - -

PARIS (Reuters) - Une information judiciaire pour blessures involontaires a été requise mercredi dans le volet de l'affaire Karachi ayant suivi le...

PARIS (Reuters) - Une information judiciaire pour blessures involontaires a été requise mercredi dans le volet de l'affaire Karachi ayant suivi le dépôt d'une plainte par des survivants de l'attentat qui a fait 11 morts français en mai 2002 au Pakistan.

Ce réquisitoire fait suite à la communication par le doyen des juges d'instruction d'une plainte avec constitution de partie civile déposée le 9 mars par les conseils des personnes blessées, indique le parquet de Paris dans un communiqué.

L'information judiciaire vise une personne "non dénommée", précise-t-il.

Les survivants de l'attentat accusent leur employeur, la Direction des constructions navales (DCN), d'avoir négligé les risques criminels pourtant connus.

Une enquête préliminaire avait déjà été ouverte et la police française a procédé à des auditions au début de l'année.

C'est l'une des trois procédures sur ce dossier, dit "affaire Karachi", avec l'instruction conduite à l'antiterrorisme pour découvrir les auteurs de l'attentat, et celle menée par deux juges financiers sur une éventuelle corruption en marge d'une vente de sous-marins au Pakistan.

Les victimes françaises de l'attentat, frappées par un engin explosif alors qu'elles étaient dans un bus à la sortie d'un hôtel, étaient des techniciens et ingénieurs de la DCN travaillant à la construction de sous-marins.

Le dossier est compliqué par le fait qu'une première piste islamiste retenue par la justice pakistanaise s'est révélée être un montage. Pour les auteurs, est désormais examinée l'hypothèse d'une vengeance sur fond de litige concernant le paiement des commissions en marge du marché des sous-marins.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse