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Police-Justice

Infirmière interpellée lors d'une manifestation de soignants: le procès s'ouvre ce lundi à Paris

Des manifestants pour les conditions de travail des soignants sur l'esplanade des Invalides à Paris, le 16 juin 2020.

Des manifestants pour les conditions de travail des soignants sur l'esplanade des Invalides à Paris, le 16 juin 2020. - ALAIN JOCARD / AFP

L'arrestation musclée en juin dernier de Farida C., une infirmière travaillant dans un hôpital de Villejuif, avait suscité la polémique dans un contexte de crise sanitaire.

Une infirmière, interpellée pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre en marge d'une manifestation de soignants en juin 2020, comparaît lundi devant le tribunal de Paris pour "outrages" et "violences sans incapacité temporaire de travail".

Un appel à manifester devant le tribunal des Batignolles a été lancé par Solidaires et la CGT qui plaident pour une "totale relaxe" de Farida C., estimant que la place de cette infirmière travaillant à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne) n'est pas "sur le banc des accusés".

Une arrestation très partagée sur les réseaux sociaux

En plein débat sur les violences policières, son arrestation musclée avait provoqué la colère de l'opposition de gauche et contraint le gouvernement à monter au créneau pour défendre l'action des forces de l'ordre.

Relayées sur les réseaux sociaux, des vidéos de son interpellation avaient montré une femme portant une blouse blanche arrêtée sans ménagement par les forces de l'ordre sur fond d'échauffourées à l'arrivée du cortège sur l'esplanade des Invalides.

D'autres vidéos montraient la même personne jeter des projectiles en direction des forces de l'ordre, quelques minutes auparavant. Lors de son audition, l'infirmière avait reconnu avoir jeté des cailloux en direction des forces de l'ordre tout en précisant que sa colère n'était pas dirigée contre les policiers mais contre l'Etat, selon une source proche du dossier.

"Elle va expliquer pourquoi et comment une infirmière de 51 ans, mère de deux enfants, qui n'a jamais commis la moindre infraction ni violence en arrive à se comporter comme ça dans le cadre d'une manifestation", a expliqué son avocat Arié Alimi, évoquant "la violence subie par l'hôpital, les soignants, les patients, tant avant que pendant la crise du covid".
H.G. avec AFP