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Police-Justice

Incidents en Corse: "des jeunes déterminés et violents"

Quelques dizaines de jeunes avaient lancé des projectiles sur un barrage de CRS après la manifestation.

Quelques dizaines de jeunes avaient lancé des projectiles sur un barrage de CRS après la manifestation. - -

A Corte, en Haute-Corse, des incidents ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants nationalistes. Des individus "très jeunes".

Des incidents d'une grande violence. Dix-sept CRS et deux gendarmes ont été "blessés", mercredi, lors d'incidents après une manifestation nationaliste à Corte, en Haute-Corse.

"Une quarantaine d'individus s'est attaquée aux forces de l'ordre chargées de protéger la sous-préfecture, a détaillé dans un communiqué la préfecture de Haute-Corse. Durant près de trois heures, CRS et gendarmes ont été la cible de tirs multiples (pierres, engins pyrotechniques, cocktails Molotov, tirs d'armes à feu). Au cours de ces affrontements, 17 CRS et 2 gendarmes ont été blessés."

Pour Didier Ramani, du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, il s'agit de "jeunes entre 13 et 17 ans" qui sont venus "provoquer les forces de l'ordre" et ce qui était une "marche pacifique" s'est "transformée en une confrontation avec les forces de l'ordre".

Molotov contre lacrymogènes

Un millier de personnes venait en effet de manifester sans incident au centre de Corte à l'appel de l'organisation Ghjuventu indipendentista (Jeunesse indépendantiste). Les manifestants réclamaient la co-officialité de la langue corse, le maintien d'un dispositif fiscal permettant aux insulaires de conserver leurs biens et la mise en œuvre de réformes institutionnelles votées par l'Assemblée de Corse.

C'est peu après la fin de la manifestation et l'appel des organisateurs à se disperser dans le calme que les quelques dizaines de jeunes ont lancé des projectiles - "cocktails Molotov, pierres et gros pétards de type 'bombe agricole" - sur les forces de l'ordre: un barrage de CRS en tenue anti-émeutes, protégés par des grilles et des boucliers près de la sous-préfecture.

Ces jeunes étaient "déterminés et violents", précise Didier Ramani. En conséquence, les forces de l'ordre ont riposté par des tirs nourris de grenades lacrymogènes.

S. D. et M. T. avec AFP