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Police-Justice

Incidents en Corse à Noël: un nouveau suspect interpellé pour l'agression des pompiers

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L'affaire avait marqué le début d'une vaste affaire le jour de Noël. Un homme a été interpellé lundi soir à Ajaccio dans le quartier où deux pompiers et un policier avaient été blessés dans un guet-apens la nuit de Noël, et un autre homme interpellé auparavant a été remis en liberté, a-t-on appris mardi de source policière.

Agé de 20 ans, le jeune homme arrêté lundi soir, notamment sur la base d'images vidéo, est soupçonné d'avoir asséné des coups de club de golf sur le camion de pompiers tombé dans un guet-apens au quartier des Jardins de l'Empereur, sur les hauteurs d'Ajaccio. Un club de golf a d'ailleurs été saisi au domicile ce cet homme défavorablement connu de la police. Il a été placé en garde à vue au commissariat d'Ajaccio où les investigations sont conduites par la sécurité publique et la police judiciaire.

Deux frères, nés en 1989 et 1993, eux aussi connus de la police et également soupçonnés d'avoir participé au guet-apens, avaient été interpellés lundi matin. L'un d'eux a été relâché dans la soirée. Des perquisitions avaient été effectuées dans plusieurs immeubles des Jardins de l'Empereur sur commission rogatoire d'un juge d'instruction.

Plusieurs pompiers, appelés pour un faux incendie le soir du 24 décembre avaient été blessés lors du guet-apens. Leur camion avait été caillassé par des hommes encagoulés criant, selon les témoignages des sauveteurs, "Corses de merde, vous n'êtes pas chez vous!". Les agresseurs avaient agressé les pompiers à coups de clubs de golf et de gourdins et des plaintes avaient été déposées.

Le 25 décembre, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées à Ajaccio pour dénoncer ce déferlement de violence, et des manifestants s'étaient ensuite rendus aux Jardins de l'Empereur et dans d'autres quartiers à forte population maghrébine, scandant pour certains des slogans racistes comme "Les Arabes, dehors".

Des déprédations avaient été commises, sans faire de victime, notamment dans une petite salle polyvalente servant de salle de prière pour les musulmans. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait assuré le 30 décembre que les violences de Noël ne resteraient pas impunies et que la sécurité serait renforcée aux Jardins de l'Empereur, notamment pour lutter contre le trafic de drogue.

Deux habitants du quartier âgés de 18 et 19 ans ont été mis en examen après l'allumage d'un bûcher de palettes de bois et le saccage de l'école le 24 décembre. Un troisième homme, soupçonné d'avoir participé à cette action, est en fuite.

la rédaction avec AFP