Incidents d'Ajaccio: deux personnes en garde à vue
Deux habitants du quartier des Jardins de l'Empereur, à Ajaccio, sont en garde à vue dimanche. Les deux jeunes hommes sont entendus par les policiers de la sûreté départementale, selon une source judiciaire à l'AFP, pour des faits qui se sont produits jeudi après-midi, avant le guet-apens tendu aux pompiers.
Présentation volontaire
Un premier jeune homme avait été interpellé dimanche dans le quartier pour être interrogé sur sur des événements qui se sont produits dans l'après-midi qui a précédé l'agression de deux pompiers et d'un policier, selon la même source. Le second jeune homme s'est présenté de lui-même aux policiers quelques heures plus tard. Mais rien ne permet pour l'instant de relier ces jeunes gens à l'agression des fonctionnaires.
L'après-midi du 24 décembre, les forces de l'ordre et les services municipaux avaient dû procéder à l'enlèvement préventif de 400 palettes de bois, d'une tonne de pneumatiques et d'un engin incendiaire. Mais des feux avaient été tout de même allumés et une école du quartier avait fait l'objet d'actes de vandalisme. Par la suite, les pompiers avaient été appelés pour circonscrire les incendies, et c'est lors de leur intervention que deux d'entre eux, ainsi qu'un policier, avaient été agressés dans ce quartier des Jardins de l'Empereur.
Les manifestations interdites
Depuis l'attaque de ces trois fonctionnaires, vendredi et samedi, des manifestants ont défilé en signe de protestation dans ce quartier populaire d'Ajaccio, scandant "On est chez nous", "Arabes dehors". Vendredi une salle de prière et un restaurant kébab ont été vandalisés.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le préfet de Corse Christophe Mirmand a pris un arrêté interdisant les manifestations et rassemblements dans ce quartier. Le préfet a confirmé dimanche sur BFMTV que l'arrêté interdisait les manifestations jusqu'au 4 janvier prochain. "Les mouvements contrarient la réalisation de l'enquête en cours sur les agressions", a-t-il regretté.
Dimanche après-midi, les manifestants ont été bloqués par les forces de l'ordre qui ont mis en place un dispositif pour "sanctuariser" le quartier. Après avoir stationnés quelques temps à l'entrée du quartier des jardins de l'Empereur, certains manifestants se sont dirigés vers la préfecture.