BFMTV
Police-Justice

Incidents à Aulnay-sous-Bois: deux jeunes condamnés à six mois de prison ferme

Habitants et policiers se faisant face à Aulnay-sous-Bois.

Habitants et policiers se faisant face à Aulnay-sous-Bois. - FRANCOIS GUILLOT - AFP

Deux jeunes, impliqués dans les récentes violences à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) qui avaient éclaté après qu'un jeune de la ville a été grièvement blessé à l'anus par des policiers la semaine dernière, ont été condamnés à six mois de prison ferme.

Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné mercredi deux jeunes à six mois de prison ferme pour des faits d'embuscade commis lundi soir contre la police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en proie à des incidents après le viol présumé du jeune Théo lors de son interpellation.

Les prévenus étaient âgés de 18 à 23 ans

Parmi les six majeurs jugés en comparution immédiate pour des faits d'embuscade, trois ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Jugé plus tôt, le sixième prévenu, poursuivi lui pour des jets de pierres à l'encontre des forces de l'ordre, a été relaxé. Ils ont par ailleurs tous été interdits de port d'arme pendant un an. Les six prévenus, âgés de 18 à 23 ans, avaient été interpellés à Aulnay-sous-Bois, ville à l'est de la capitale en proie à des violences urbaines depuis plusieurs nuits.

Auparavant, la procureur avait requis mercredi soir des peines allant de 8 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme, avec mandat de dépôt.

Les jeunes condamnés ont nié avoir été présents sur les lieux

La justice reproche aux cinq jeunes âgés condamnés d'avoir "attendu un certain temps les fonctionnaires de la police nationale dans le but caractérisé de commettre à leur encontre (...) des violences avec usage ou menace d'une arme, en plongeant le quartier dans l'obscurité, amassant pierres et divers projectiles, et ce en réunion". Dans la rue où ils ont été interpellés, des pierres sont amassées dans une brouette et le quartier est plongé dans l'obscurité.

Sortis voir des amis, passant par là alors qu'ils se rendaient au cinéma ou dans un bar à chicha... Chacun des prévenus a justifié sa présence sur les lieux de l'attroupement et nié en bloc les accusations d'"embuscade". A tour de rôle, chacun s'est évertué à répéter qu'il n'avait pas connaissance d'un quelconque message transmis par téléphone ou via les réseaux sociaux appelant à des émeutes. 

Quel que soit le contexte actuel dans cette commune populaire à l'est de Paris, il est "hors de question de justifier ces comportements de violence", a martelé la magistrate qui n'a pas prêté foi à ces justifications.

R.V. avec AFP