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Police-Justice

Incendie de la gendarmerie de Grenoble: des scellés de l'affaire Maëlys ont-ils été détruits?

Des locaux techniques de la gendarmerie de Grenoble incendiés le 21 septembre 2017

Des locaux techniques de la gendarmerie de Grenoble incendiés le 21 septembre 2017 - Jean-Pierre Clatot-AFP

Lors de sa brève conférence de presse ce jeudi, le père de Maëlys s'en est indigné. "Nous voulons dénoncer l'incendie de la gendarmerie de Grenoble qui a bien failli détruire des preuves importantes pour les enquêteurs."

Lors de l'incendie d'une partie des locaux techniques de la gendarmerie de Grenoble le 21 septembre dernier, du matériel d'investigation, des véhicules et de nombreuses pièces à conviction ont été détruites. Parmi celles-ci, des scellés de l'affaire Maëlys, cette fillette âgée de de 9 ans qui a disparu fin août à Pont-de-Beauvoisin, en Isère, lors d'une fête de mariage.

Cité par le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, Emmanuel Macron a dénoncé en conseil des ministres "les discours de radicalité qui font qu'on trouve banal que dans l'incendie de la gravité de celui que nous avons connu à Grenoble, il y ait la perte d'indices et d'éléments du dossier qui concerne la recherche d'une jeune fille, la petite Maëlys". L'incendie a été revendiqué par un site anarco-libertaire.

"Ces scellés étaient secondaires"

"C'est effectivement le cas", a confirmé le lendemain de l'incendie le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. "Mais il s'agit d'un tout petit nombre de scellés de cette enquête confiée à la section de recherches de Grenoble", a-t-il précisé. "Ces scellés étaient tout à fait secondaires et ne présentaient pas d'intérêt majeur. Dans ce genre d'enquête, on saisit à peu près tout", selon le Parquet.

Lors de sa brève conférence de presse ce jeudi, le père de Maëlys s'en est indigné. "Nous voulons dénoncer l'incendie de la gendarmerie de Grenoble qui a bien failli détruire des preuves importantes pour les enquêteurs."

Le véhicule du suspect ne se trouvait pas dans l'entrepôt

Selon Le Dauphiné, il s'agit d'une paire de chaussettes "remise par une voyante qui pense qu'elles peuvent appartenir à la victime et un produit de nettoyage de jantes prélevé dans la station-service où le suspect a lavé sa voiture et qui peut donc être de nouveau effectué".

La justice avait pourtant annoncé dans un premier temps qu'aucun des scellés de l'affaire Maëlys n'avait été détruit. Le véhicule du suspect ne se trouvait quant à lui pas dans l'entrepôt qui a brûlé et les scellés les plus importants avaient été confiés à des laboratoires pour analyse.

Céline Hussonnois-Alaya