Ils volent du cuivre sur... le toit d’une église

Deux hommes, âgés de 26 et 37 ans ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi à Saint-Quentin, dans l'Aisne, alors qu’ils venaient récupérer des plaques de cuivre découpées plus tôt sur le toit de l’église Jean XXIII.

Voilà qui n’est pas très catholique ! Deux individus ont été pris en flagrant délit de vol de cuivre sur le toit de l’église Jean XXIII de Saint-Quentin, dans l'Aisne, un édifice moderne, recouvert de plaques de cuivre.

«Ils sont revenus récupérer les taules de cuivre »

Ce sont des riverains qui ont alerté la police vers 2h30 du matin. Malheureusement, une fois sur place, la brigade anti criminelle a constaté que les deux hommes avaient pris la fuite. Mais la police est patiente. Plus que les deux voleurs, qui trente minutes après avoir déserté le lieu de leur méfait, étaient de retour sur place afin de récupérer les taules de cuivre qu’ils avaient laissées. Ils ont été interpellés. Remis en liberté à l'issue de leur garde à vue, les deux hommes sont convoqués le 6 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin pour répondre de vol en réunion et dégradation aggravée. Les dégâts sont importants, selon le curé de l'église, et les réparations d'autant plus urgentes qu'il pleuvait ce mercredi sur Saint-Quentin.

« Une pratique qui touche plus les zones rurales »

Le vol de métal est une pratique qui touche rarement les zones urbaines, mais plutôt les zones rurales, puisqu’il a généralement lieu dans les zones industrielles où les entreprises sont plus nombreuses, et plus isolées. C’est le cas de cet autre vol de métaux qui a eu lieu cette semaine au sein d’une entreprise dans la périphérie de Saint-Quentin qui s’est vue dérober du câble. Les auteurs, qui agiraient en bande organisée, n’ont pas été retrouvés.

« Ils ont cherché à arrondir leurs fins de mois »

Pour David Boileau, commissaire central à Saint-Quentin, les voleurs de cuivre de l’église Jean XXIII n’appartiennent pas à cette dernière catégorie. Ils n’agissent pas en bande et ne sont pas des « professionnels » affirme-t-il : « Ce sont des gens qui n’ont pas le profil habituel des voleurs de métaux puisque ce sont des personnes qui habitent dans de petits villages de l’arrondissement de Saint-Quentin qui, jusqu’à présent, n’étaient pas connus pour ce genre de faits, qui n’appartiennent pas aux bandes organisées qu’on peut connaitre parfois en matière de trafic de métaux. Leur idée est tout simplement venue du fait qu’ils ont cherché à arrondir leurs fins de mois qui étaient difficiles puisqu’ils sont tous les deux sans profession et qu’ils ont probablement considéré qu’il était facile de récupérer un peu d’argent en vendant ces métaux ».

La Rédaction avec Marine Haÿ