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Police-Justice

"Ils ne comprennent pas que je n'ai rien fait": ce que Cédric Jubillar écrit à ses proches en prison

Cédric Jubillar, principal suspect dans l'affaire de la disparition de sa femme Delphine en décembre dernier, a été placé en détention provisoire le 18 juin. Une incarcération qu'il effectue au centre pénitentiaire de Seysses, en Haute-Garonne. BFMTV a pu consulter des lettres que le mis en examen, qui clame son innocence, a envoyées à ses proches depuis sa prison.

La vie de Cédric Jubillar a basculé en quelques dates. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, son épouse, Delphine, a disparu du domicile conjugal sis à Cagnac-les-Mines dans le Tarn, et depuis lors, le plaquiste de 34 ans se retrouve au centre des soupçons. Le 18 juin dernier, il est mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Seysses, en Haute-Garonne. L'homme clame son innocence depuis sa prison, et s'en ouvre dans la correspondance qu'il entretient avec ses proches.

BFMTV a pu consulter plusieurs de ces lettres au lendemain du dépôt d'une nouvelle demande de remise en liberté par les avocats de Cédric Jubillar au nom de leur client.

"Je m'accroche"

Ces courriers à ses proches sont l'occasion pour lui de plaider son innocence. "Je ne comprends pas qu’ils continuent à chercher sur moi, ils ne comprennent pas que je n’ai rien fait, que je suis innocent", écrit notamment Cédric Jubillar. Celui-ci se veut rassurant auprès de ses destinataires:

"Ici, la vie est compliquée mais je m’accroche. J’ai été placé à l’isolement pour ma protection et au final cette décision me convient", poursuit-il aussitôt.

Mercredi, peu avant de formuler la demande de remise en liberté, la seconde après la précédente rejetée en juillet dernier par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse, maître Alexandre Martin, l'un de ses conseils, a souligné devant notre caméra l'existence "difficile" de Cédric Jubillar en prison, ce que confirment ces lettres. Cette relation épistolaire est d'ailleurs d'autant plus importante pour lui que le régime d'isolement auquel il est astreint ne lui permet pour l'heure ni visite, ni accès au parloir.

"J’ai une promenade le matin ou j’en profite pour faire des footings et l’après-midi je vais a la salle de musculation. (...) Ça me permet de garder la forme car dans la cellule on ne bouge pas", note-t-il ailleurs.

Cédric Jubillar saura sous dix jours si les juges d'instruction décident de le relâcher ou de le maintenir en prison.

Matthias Tesson, avec Robin Verner