BFMTV
Police-Justice

Il tue son petit-fils, avant d’être libéré pour raisons médicales

BFMTV
Le grand-père meurtrier du petit Clément, 9 ans, a été libéré pour raisons médicales. Une décision qui révolte les parents de la victime.

Le 28 décembre dernier, Clément, 9 ans, recevait une décharge de fusil en plein thorax au domicile de ses grands-parents à Décines (Rhône). Un fusil que manipulait, sans précaution et même parfois l'air menaçant, son grand-père, complètement ivre ce soir là ( plus de 2,5 grammes d'alcool par litre de sang selon les analyses)...

Le petit-fils a été tué sur le coup, sous les yeux de sa grande soeur, impuissante, et de sa grand-mère, qui n'est pas intervenue. En détention provisoire depuis le drame, Jacques Pomazkow, le grand-père, vient pourtant d'être remis en liberté pour être hospitalisé. Son état de santé s'aggravant de jour en jour, il a été transféré dans un hôpital public (Léon Bérard) pour probablement vivre ses derniers jours...

Depuis 2002, la loi prévoit effectivement que les détenus, condamnés ou non, pour lesquels un pronostic vital est engagé, puissent être libérés.

« Dégueulasse »

Caroline Martinez, la mère de Clément, n'accepte pas le fait que son père ait quitté la prison : « La moindre des choses, ça aurait été qu'il meure seul, qu'il ne soit pas entouré parce que mon petit garçon est parti seul. Mon petit garçon, je l'ai déposé chez mes parents le 26 décembre, depuis je ne l'ai plus revu. Il est mort seul, sans ses parents. C'est quand même injuste que des gens puissent aller lui rendre visite et peut-être encore lui dire « Jacky, c'est pas de ta faute, tu avais bu et c'est un accident ». Je ne peut pas accepter ça ».

La juge d'instruction n'a jamais prévenu les parents qu'une loi autorisait un prévenu à quitter le monde carcéral si ses jours sont en danger. Ainsi, Caroline Martinez explique : « On nous l'a caché. J'ai su une semaine après qu'il avait été remis en liberté et je trouve ça honteux. Les rapports d'autopsie de mon petit garçon, on n'a pas oublié de me les envoyer mais pour m'envoyer la décision de libération, rien ne m'est parvenu. On joue avec les sentiments des gens. Mon fils est mort dans des conditions terribles alors que lui il va mourir en liberté. Je trouve ça dégueulasse ».

La rédaction et Florent Germain