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Police-Justice

Il meurt après un coup de poing lors d'une bagarre à Rennes

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Yoann Savalle, un Rennais de 25 ans, est mort le 7 juin 2013 des suites d’un coup de poing, alors qu’il tentait de s’interposer entre deux individus bagarreurs. Son agresseur présumé comparaît jusqu’à mardi soir devant la Cour d’assises d’Ille-et-Vilaine.

Ce devait être un vendredi soir comme les autres dans la traditionnelle rue de la Soif, la rue Saint-Michel de Rennes. Le 31 mai 2013, Yoann Savalle fête avec ses amis son nouvel emploi, en tant que régisseur au centre régional d’information jeunesse, rapporte le quotidien régional Ouest-France. Il les quitte vers 23h pour poursuivre sa soirée dans cette artère célèbre pour ses bars et ses soirées désinhibées. 

C’est alors qu’une bagarre éclate, vers 1h du matin. Le jeune Breton s’interpose et reçoit un violent coup de poing au visage. Bien que le geste ait été d’une rare brutalité, Yoann Savalle rentre chez lui à pied sans encombres. Ce n’est qu’à 1h30 que les graves ennuis commencent, lorsqu’il réalise que sa blessure a provoqué une hémorragie. "Je suis en train de pisser le sang, je ne peux pas fermer la mâchoire", a-t-il indiqué aux pompiers par téléphone. "Je dois avoir les dents cassées."

Un Roumain habitué des vols et des violences

Sa mâchoire a été fracturée à deux endroits sous la pression du coup, ce qui a provoqué une déchirure de la carotide. Quelques jours plus tard, dans la nuit du 3 au 4 juin, le jeune homme tombe dans un coma dont il ne se réveillera jamais. Il décède dans la nuit du 6 au 7 juin.

Un mois après les faits, un homme est interpellé: Marin Cotoi, un Roumain installé en France depuis 2012 et habitué des squats. D’après le quotidien qui relaye l’affaire, le trentenaire en errance s’est fait une spécialité de dépouiller les fêtards alcoolisés en détournant leur attention, via de fausses bagarres par exemple. A l’audience, il reconnaît avoir asséné le coup, "foudroyant" et "d’une violence inouïe", selon les témoins, mais fait valoir la légitime défense. Il encourt 15 ans de réclusion pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Mathilde Joris