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Police-Justice

Il distribue des gâteaux au cannabis, quatre mois de prison avec sursis

Les cookies étaient fourrés au cannabis (photo d’illustration).

Les cookies étaient fourrés au cannabis (photo d’illustration). - -

En déplacement pour un concours, l’étudiant avait proposé des cookies fourrés au cannabis à son professeur et à quatre de ses camarades.

La recette n’a pas fait sourire le juge. Le tribunal correctionnel d'Arras a condmané jeudi un étudiant à quatre mois de prison avec sursis pour avoir distribué des gâteaux fourrés au cannabis à son enseignant et à quatre de ses camarades, à leur insu.

Cette peine est assortie de l'obligation d'accomplir 180 heures de travaux d'intérêt général dans un délai de 18 mois, et d'une obligation de soins, a précisé l'avocate de l'apprenti-cuisinier, Me Anne Champagne.

"Je ne savais plus ce que je faisais"

Le 19 mars, le jeune homme de 21 ans, étudiant à l’IUT de Roanne, se rend à Cambrai, dans le Nord, pour un concours interuniversitaire, en compagnie d'un groupe d'élèves et de professeurs. Lors d'un arrêt à Arras en raison d'un problème de train, l'étudiant distribue des cookies au cannabis confectionnés par ses soins, selon lui uniquement pour sa consommation personnelle.

"Après avoir déjà mangé deux cookies pendant le trajet, je ne savais plus ce que je faisais", a-t-il expliqué à l'audience. Rapidement, quatre élèves sont pris d'un malaise au restaurant, ainsi qu'un professeur qui s'évanouit.

Le professeur avait sauté dans le brancard des pompiers

Son cas "avait particulièrement préoccupé le corps médical", rapporte La Voix du Nord qui revient sur cette histoire. "L’homme s’était mis à courir dans le restaurant, avant de sauter dans le brancard des pompiers lorsque ces derniers étaient arrivés sur place", écrit le quotidien.

Les malades ont dû ensuite passer une nuit à l'hôpital et n'ont pu présenter le concours qu'ils préparaient depuis deux ans.

L'étudiant fumait 5 joints par jour

Dès l'arrivée des secours, le pâtissier improvisé avait avoué la présence de drogue dans la pâte et avait remis un sachet de cannabis à la police. "Je ne pensais pas que les effets dureraient aussi longtemps", avait-il alors reconnu, expliquant qu'il fumait à l'époque "5 joints par jour" depuis un an, perturbé par l'éloignement avec sa famille, installée dans le Nord-Pas-de-Calais.

"Je me suis rendu compte de la bêtise du cannabis", a reconnu lors du procès, le jeune homme, qui a spontanément demandé l'aide d'un médecin pour arrêter. Son avocate avait demandé la clémence du tribunal, soulignant "l'émoi" de ses professeurs quant à la mésaventure d'un étudiant plutôt bien noté par ailleurs.