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Police-Justice

Hortefeux confirme des mesures après l'agression de policiers

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a confirmé de nouvelles réformes en France du code pénal après l'agression dans la nuit de mardi à mercredi de policiers à coups de jets de pierre en banlieue parisienne. Appelés à Gennevilliers (Hauts-de-Seine

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a confirmé de nouvelles réformes en France du code pénal après l'agression dans la nuit de mardi à mercredi de policiers à coups de jets de pierre en banlieue parisienne. Appelés à Gennevilliers (Hauts-de-Seine - -

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a confirmé de nouvelles réformes du code pénal en France après l'agression dans la...

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a confirmé de nouvelles réformes en France du code pénal après l'agression dans la nuit de mardi à mercredi de policiers à coups de jets de pierre en banlieue parisienne.

Appelés à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour un véhicule en flammes sur un chantier, trois policiers ont été la cible de jets de pierres et de pavés lancés par une vingtaine d'individus, selon le syndicat Unité SGP police. Le syndicat Alliance parle, lui, d'une "cinquantaine d'individus".

L'un des fonctionnaires, blessé au visage et au bras, a été soigné à l'hôpital mais n'y a pas été retenu. Son état n'inspire pas d'inquiétude.

Les syndicats de police ont évoqué une "action commando" et un "guet-apens", thèse reprise par le ministre de l'Intérieur dans un discours prononcé lors d'un déplacement au commissariat de Colombes (Hauts-de-Seine).

"C'est clairement un guet-apens qui est totalement inacceptable et intolérable", a-t-il dit. Le guet-apens fait suite selon lui à l'interpellation de deux hommes mardi.

Pour Alliance, "ce fait gravissime démontre une nouvelle fois la volonté de blesser, voire de tuer, un policier".

De hauts responsables de la police ont cependant déclaré à des journalistes sous le sceau de l'anonymat que la thèse de l'embuscade n'était pas établie.

Brice Hortefeux a confirmé que les "peines-plancher" minimales de prison, jusqu'ici réservées aux récidivistes, seraient étendues aux auteurs de violences aggravées.

Cette disposition est contestée dans la magistrature, où l'on considère que les peines doivent être adaptées à chaque cas et ne peuvent être automatiques. Les tribunaux contournent fréquemment cet automatisme en assortissant de sursis partiel ou complet les peines.

Le ministre de l'Intérieur a en outre confirmé l'aggravation de la peine encourue pour les meurtres de policiers, de gendarmes, de magistrats et de membres de l'administration pénitentiaire, la période de sûreté incompressible éventuelle passant de 22 à 30 ans.

Ces deux propositions seront soumises au Sénat mardi prochain, a dit Brice Hortefeux.

Nicolas Bertin et Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser

REUTERS