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Police-Justice

Haute-Vienne: trois voitures incendiées sur le parking de l'Agence régionale de santé à Limoges

Un pompier (Photo d'illustration).

Un pompier (Photo d'illustration). - Pascal Guyot - AFP

Un quatrième véhicule a été endommagé par les flammes alors que l'entrée de l'immeuble et une partie de la façade du siège de l'ARS ont été noircies par les fumées.

Trois voitures de l'Agence régionale de santé ont été incendiées à Limoges (Haute-Vienne) et une quatrième a été endommagée par les flammes dans la nuit de lundi à mardi, selon une information obtenue auprès de la police, confirmant une information de France Bleu Limousin.

Deux feux distincts ont été déclenchés et ont touché des véhicules qui se trouvaient juste devant le siège de l'ARS, ce qui ne laisse que "peu de doute" sur l'origine volontaire de l'incendie, selon la même source.

"Aucune piste n'est privilégiée"

L'entrée de l'immeuble et une partie de la façade ont été noircies par les fumées. Des vitres ont éclaté sous la chaleur et les employés de l'ARS de Limoges étaient mardi en télétravail.

Le parking était fermé "mais facile d'accès". Aucun tag ou message de revendication n'a été trouvé sur les lieux mais selon cette source policière, "le mouvement anti-vax ou anti-pass est une piste à explorer".

"Une expertise sera diligentée" mercredi et "aucune piste n'est privilégiée", a nuancé dans l'après-midi le procureur Baptiste Porcher, lors d'une conférence de presse. "Peu avant 2h, a-t-il ajouté, les pompiers ont été appelés par une résidente à proximité. Il résulte que l'incendie s'est propagé à partir de deux points différents, ce qui démontre la thèse criminelle. La PJ de Limoges a été saisie pour destruction volontaire d'un bien par moyens dangereux, un délit puni de 10 ans d'emprisonnement".

Renfort de la vigilance sur les bâtiments publics

"Cette agression, on ne la comprend pas. Pourquoi un tel acte?", s'est interrogé de son côté Benoît Elleboode, directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, "si c'était volontaire et contre l'ARS, on ne pourrait qu'avoir une réaction d'incompréhension".

La préfète de Haute-Vienne, Fabienne Balussou, a dit avoir demandé "un renfort de la vigilance des forces de sécurité sur les bâtiments publics" alors que "les centres de vaccination font quant à eux toujours l'objet d'une attention particulière".

"C'est la première fois qu'une telle action a lieu en Haute-Vienne. Nous avions à faire jusqu'à présent à des manifestations de voie publique très classiques. Aucune violence n'avait par exemple été commise contre des pharmacies qui pratiquent les tests comme dans d'autres régions", soulignait-on de source policière.
H.G. avec AFP