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Police-Justice

Haute-Saône: prison ferme pour plusieurs membres d'un groupuscule néonazi

Le groupuscule avait été démantelé en 2014.

Le groupuscule avait été démantelé en 2014. - Damien Meyer - AFP

Cinq personnes ont été reconnues coupable notamment de "provocation à la haine raciale" et "violences" par le tribunal de Vesoul. Les membres de ce groupuscule néonazi avaient été interpellés en 2014.

Cinq membres d'une cellule néonazie de Haute-Saône, démantelée l'an dernier, ont été condamnés vendredi à Vesoul à des peines de prison ferme allant de 3 mois à 2 ans, tandis que deux autres ont écopé de 6 mois avec sursis.

Les peines les plus lourdes, 18, 20 et 24 mois ferme, ont été réservées aux trois leaders du groupe, âgés de 29, 30 et 44 ans. Celui ayant écopé de la peine la plus lourde a été condamné par défaut: il fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt.

"Dangereux pour l'image de la République"

Ils étaient jugés et ont été condamnés pour avoir organisé ou participé à un "groupe de combat" appelé "Blood & Honour C18", pour des dégradations de biens, la plupart par des tags, en Haute-Saône et dans le Doubs. Ils ont également été reconnus coupable de "provocation" à la haine raciale ou à la violence.

Même s'ils n'avaient aucun projet concret d'attentat meurtrier, leurs comportements étaient "quelque peu dangereux pour l'image de la République", a estimé le président du tribunal correctionnel de Vesoul, Fernand Kato.

Anti-musulmans

Les membres du groupuscule avaient été interpellés en mai 2014, peu de temps après avoir posté sur internet une photo d'eux arborant des cagoules, une kalachnikov et quelques fusils. Ils étaient surveillés depuis près de deux ans par la cellule nationale d'enquête de la gendarmerie en charge des groupuscules extrémistes.

Davantage anti-musulman qu'antisémite, le groupe de Haute-Saône se disait prêt à "mener la guerre contre l'envahisseur". Des battes de baseball, des poings américains, des cagoules, un buste d'Adolf Hitler ou encore un exemplaire de Mein Kampf avaient été trouvés lors des perquisitions à leurs domiciles. Les armes à feu en revanche n'avaient pas été retrouvées.

la rédaction avec AFP