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Police-Justice

Haute-Corse: un détenu s'évade de la prison "ouverte" de Casabianda

La prison de Casabianda.

La prison de Casabianda. - STEPHAN AGOSTINI / AFP

Le détenu qui manque à l'appel est âgé d'une cinquantaine d'années et a été condamné "à une peine relativement lourde".

Un détenu d'une cinquantaine d'années, "condamné à une peine relativement lourde" mais "qui n'était pas signalé comme particulièrement dangereux" s'est évadé de la prison "ouverte" de Casabianda (Haute-Corse), a indiqué mercredi à nos confrères de l'AFP le procureur de Bastia.

"Il est manquant depuis hier (mardi) à 20H et est activement recherché", a ajouté le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, confirmant une information de France 3 Via Stella. "Une enquête a été ouverte pour évasion et confiée à la gendarmerie", a-t-il précisé sans vouloir communiquer davantage de détails sur ce détenu.

Une prison "ouverte" mais des évasions "rares"

"Les détenus de Casabianda ont des profils qui ne sont pas considérés comme particulièrement dangereux parce qu'il n'y a pas de murs et pas de miradors", dans cette prison dite "ouverte", un modèle assez fréquent dans les pays scandinaves. La France n'en compte que deux: les centres de Casabianda et de Mauzac, en Dordogne.

"Les évasions sont rares à Casabianda ce qui démontre bien que les détenus sont bien profilés", a fait valoir le magistrat.

Sans mur d'enceinte, le centre de détention de Casabianda, sur la commune d'Aleria, en plaine orientale et à 70 km au sud de Bastia, compte 194 places occupées majoritairement par des délinquants sexuels. Actuellement, l'établissement compte 130 détenus. Ils bénéficient d'un "régime de circulation ouvert" dans la journée, assorti de plusieurs contrôles quotidiens et sont encadrés par une trentaine de surveillants. La plupart travaillent dans des plantations et élevages du domaine.

Les dernières disparitions de ce centre remontent à 2018 où trois cas avaient été recensés notamment un, condamné pour "viols aggravés". Son corps avait été retrouvé deux jours plus tard dans un étang, situé à une dizaine de kilomètres.

H.G. avec AFP