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Police-Justice

Hashtags homophobes sur Twitter: des amendes pour trois personnes

Trois personnes reconnues coupables d'avoir posté des messages homophobes sur Twitter ont été condamnées à des amendes, ce mardi.

Trois personnes reconnues coupables d'avoir posté des messages homophobes sur Twitter ont été condamnées à des amendes, ce mardi. - Fred Tanneau - AFP

En août 2013, une série de trois hashtags s'en prenant à la communauté homosexuelle avaient été lancés sur twitter. Trois personnes ont été arrêtées et jugées pour avoir posté des messages particulièrement violents. Elles devront s'acquitter de plusieurs amendes.

Ce sont 140 signes qui coûtent cher. Trois personnes ont été condamnées, ce mardi, par le tribunal correctionnel de Paris à des peines d'amende pour avoir tweeté, en août 2013, des messages reprenant des hashtags homophobes.

Plusieurs milliers de messages

Le 10 août 2013, trois hashtags s'en prenant à la communauté homosexuelle avaient été lancés sur le réseau social Twitter: #lesgaysdoiventdisparaîtrecar, #BrûlonsLesGaysSurDu et #SiMonFilsEstGay. Plusieurs milliers de messages reprenant ces mots-clés étaient postés sur Twitter en quelques heures.

Des investigations techniques ont permis d'identifier trois personnes ayant chacune posté un message déclinant l'un de ces hashtags:

"#BrulonsToutLesGaysSurDu legion 88 - La chasse aux pd" (en référence à l'un des titres du groupe néo-nazi Legion 88) ; "#BrulonsLesGaysSurDu Bois sec, du charbon et un peu de diesel mélanger à du SansPlomb 98... Allez soyons fou, rajoutons de l'éthanol" ; et "BrulonsToutLesGaySurDu feux tous simplement comme apéritifs avant l'enfer".

Pour "rigoler"

Seuls deux des trois internautes ont reconnu les faits, déclarant aux enquêteurs qu'ils avaient posté leurs messages pour "rigoler".

Les trois prévenus ont été condamnés à 300 euros d'amende avec sursis pour le premier et 500 euros d'amende chacun pour les deux autres pour provocation à la haine et à la violence à raison de l'orientation sexuelle.

Le tribunal les a également condamnés à verser l'un 300 euros, les deux autres 500 euros chacun à titre de dommages et intérêts à l'association de lutte contre l'homophobie Comité IDAHO, qui était partie civile.

Jé. M. avec AFP