BFMTV
Police-Justice

Gironde: deux gendarmes, intervenus pour violence conjugale, blessés par un forcené qui se donne la mort 

Image illustration

Image illustration - AFP

Deux gendarmes ont été blessés par arme à feu et hospitalisés, sans pronostic vital engagé, samedi en Gironde. Ils intervenaient dans le cadre d'une dispute conjugale à Auros, dans le sud du département, où un forcené s'est retranché plusieurs heures avant de se donner la mort.

Les militaires étaient intervenus en milieu de matinée, dans une maison isolée de cette petite commune à 60 km environ de Bordeaux, alertés pour un différend conjugal avec violence, a-t-on précisé auprès de la préfecture, confirmant une information de Sudouest.fr. Ce sont les pompiers, venus proposer leur calendrier, qui s'étaient trouvés face à une situation de violence conjugale et avaient alerté les gendarmes.

Dans des circonstances encore floues, l'homme âgé de 63 ans, a priori inconnu de la justice, a saisi une arme à feu et tiré sur les militaires, qui portaient des gilets pare-balles, a-t-on indiqué auprès de la gendarmerie.

La femme hospitalisée à Langon

L'un d'entre eux a été blessé au thorax, un autre au bras vers l'épaule. Ils ont finalement pu se replier, puis ont été évacués vers le CHU de Bordeaux. Leurs jours ne sont pas en danger. L'un d'eux a subi une opération et son état évoluait de façon satisfaisante, tandis que son collègue a pu quitter l'hôpital en début de soirée, a-t-on précisé de même source.

La femme a pu être extraite de l'habitation où intervenaient les gendarmes dans la matinée et a été hospitalisée à Langon pour des blessures légères subies lors des violences. Pendant ce temps, l'homme se retranchait seul dans la maison.

Les forces spéciales de négociation et d'intervention du GIGN ont alors pris position sur site, où quelque 70 gendarmes au total ont été déployés, entre sécurisation des lieux, mise en place d'une déviation routière, et force d'intervention proprement dite.

Une enquête ouverte

En fin d'après-midi, et après des tentatives de contact dans le courant de la journée, les forces du GIGN sont intervenues dans la maison, où l'homme a été retrouvé sans vie dans sa salle de bain, s'étant donné la mort avec une arme de calibre 9 mm. Dans la maison, plusieurs autres armes feu ont été retrouvées, a précisé à l'AFP le procureur de la République Marie-Madeleine Alliot, qui s'est rendue sur place.

Une enquête ouverte pour tentative de meurtre s'est de facto éteinte avec la mort du forcené, mais l'enquête sur les circonstances de l'attaque, confiée à la section de recherches de la gendarmerie, suit son cours. Une autopsie du corps du forcené devait être pratiquée, a précisé le parquet.

M.P avec AFP